Pendant le weekend

grand palais

On sortira sur le quai; des gens se feront photographier. On sortira sur le côté.

Le grand palais, en face du petit, un palais, juste derrière nos dents.

Il y aura là la statue d’un chef de guerre, dans l’avenue qui porte son nom.

La Terre, ce qu’elle porte de son histoire (des guerres, des guerres) et nous autres, humains.

De petites choses.

La vie, c’est se battre, une lutte, toujours. Qu’en sait-on, quand on y arrive ?

On entre, cette impression d’enfermement dans le rouge, au temps où nos yeux non encore complètement assurés d’eux-mêmes nous transmettaient sans que nous le sachions vraiment  ces sentiments et ces bruits d’appartenance.

On en sort, mais on entre encore.

On a l’impression qu’il a fallu remplir cet espace (treize mille cinq cents mètres carrés au sol pour cette nef, dit-on)

et que pour ce faire,

il a fallu gonfler ce ventre amarante duquel nous sortions tout à l’heure (la visite commence par l’intérieur).

On sort mais on reste à l’intérieur : une naissance ?

Le grand palais des beaux arts. La lumière.

Une structure métallique, vert réséda, construite par Daydé et Pillé

Daydé et Pillé, Constructions industrielles, 1900. 

(on pense au pont Alexandre 3 tout proche, ses quatre renommées dorées

je ne sais plus ici celle des sciences (en amont) je crois

: est-ce de l’or fin ou grossier ? l’Etat a de ces fastes…)

Les humains sont si petits,

ils restent là, rient et jouent : une matrice (Gérard Manset qui la chantait), un ventre, tous d’une mère, une sorte de si grande, immense, énorme poche pour enfanter quoi ?

De l’air ? De la lumière et des couleurs…

L’espace est loin d’être empli, mais il est comble.

Dehors, on aspire à y être parfois, le soleil brille,

dehors le ciel est bleu, le drapeau flotte au faîte du bâtiment, au vent. Dehors, il est cinq heures du soir. Sur les pelouses, on s’étend, on attend sur des bancs, à l’ombre, que le soleil se fasse moins pesant. Le fleuve, juste là. Et puis on marche, on regarde les couleurs, oui, on est sur Terre et le temps est passé.

ce soir, chez moi, le ciel est par dessus les toits

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2 Comments

    certaine que c’était bien plus beau de visiter avec vos mots et vos photos

  • Belle plongée photographique : ma fille y est allée, elle ne s’appelle pourtant pas Renée.