Pendant le weekend

Dix sept neuf quinze

 

 

au début : il n’y avait eu que le passage, au milieu de la rue du faubourg, d’un arrondissement à l’autre, ça devait remonter à un siècle et demi au bas mot, puis remontant la rue, on trouvait là une jonction de quatre arrondissements, un supermarché datant d' »au bonheur des dames » (ah les filles/ah les filles…) avait cette enseigne, puis des numéros comme s’il en pleuvait (je ne sais plus trois cent cinquante et un je crois bien) et bien plus encore de magasins. Ca avait été une façon de voir les choses (je la cultive encore, je suis un peu velléitaire cependant),

 

et puis ça s’est transformé : aujourd’hui, le mot même a une telle connotation qu’on a juste envie de n’en plus jamais entendre parler (mais ça a toujours été impossible, des près carrés aux républiques bananières, il y a là quelque chose de nous-mêmes qui me fait souvenir de cet acteur (Michel Blanc) qui dit de son ami (Gérard Lanvin) « mon copain il est plus étanche…!! » :  la peau, notre frontière d’avec le reste du monde) c’est là, des kurdes aux pakistanais, des bouthanais au dalaï lama, n’importe où, l’arctique ou des iles Kouriles à Okinawa, rien à foutre : cette ligne, ces lignes, toujours partout, virtuelles qui n’existent pas et pour lesquelles n’importe quelle humanité est prête à se battre et à mourir… Ce monde.

gare de lyon 170915

(à l’image, hier soir, au sortir des quais de la gare de Lyon, huit heures vingt deux retard onze minutes et les horaires des trains qui vont à Moret retardés ou avancés de dix minutes à cause des travaux)

 

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