Pendant le weekend

Carnet de voyage(s) #88

 

 

 

 

Ce pourrait n’être qu’une suite de photos, toujours un peu les mêmes, toujours un peu différentes, un côté de l’île, ici on voit le chenal, au fond le continent

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c’est le soir, c’est la campagne, c’est vers un monastère quelque part dans le centre de l’île (je ne sais plus très bien) (quelque part, dans la montagne)

campagne-eubee

(celle-ci est au zoom, mais comme on voit, le point disparaît – déjà qu’à ce sujet, c’est pas le point fort, ici) au loin, le chenal, à nouveau, le continent a disparu ou presque

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une espèce de lumière diffuse (c’est que ces îles-là, des îlots en vérité, en face d’Erétria, sont posées à quelques kilomètres)

la-baie-eretria

peut-être sept heures du soir, je ne sais plus, c’était en redescendant

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dans la cour du monastère, cet arbre probablement multiséculaire, il nous survivra, je ne sais pas, je ne sais rien, on ne demande rien, on ne sait pas un mot de ce langage (ou si peu) on ne demande pas, on nous dit de nous couvrir (pictogrammes interposés) on se couvre, des moines chantent quelque part dans une petite crypte

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ça se trouve au flanc de la montagne, sur la droite des vignes, un potager, le calme, la douceur (le drapeau grec qui flotte, là, on le double)

monastere1

ce sont les derniers jours, on commence à penser qu’il va falloir commencer à organiser en esprit le voyage de retour, les uns, les autres d’autres encore, où, quand on se reverra oui, on va dîner chez Pygros, on repartira en auto

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c’est un signe mais pour moi, c’est un des éléments du projecteur de cinéma, pour moi, ce sont les cours donnés en bas de l’institut d’art et archéo (comment s’appelait-elle, cette rue, déjà derrière la fac de pharma ?), dans la cabine, « passez votre c.a.p, vous aurez toujours du travail » nous disait-il, (rue Michelet, oui) Théo Angélopoulos revient aussi à la mémoire (tu vois comme il pleut toujours dans ses films ? comme la neige, les montagnes…?) non, là il fait si doux

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on redescend à la nuit, le lendemain (ou la veille ?) dans les montagnes à nouveau

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voir un peu, un théâtre en plein air (vu du satellite ici, mes images ne vont pas)

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construit par un certain Nikos Papaconstantinou (un acteur semble-t-il, du siècle dernier, je pense)

buste-nikos-papakonstantinou

il y aura une représentation samedi, mais samedi nous seront, dès le matin, sur le bac, je crois lire Perséphone

affiche-theatre

en plein air, quelle chance, c’est à Seta, on cherche quelque chose à manger, on avise une auberge

terrasse-taverne

fermée, on monte regarder, le point de vue

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ce n’était pas exactement là, une terrasse enfin la voici

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une femme qui parle, loin, on entre, on parle anglais français un peu de grec « kalimera » (c’est bonjour), (mais le matin) on discute, elle nous servira, salade verte tomates fetta olive grillades frites, une merveille comme d’habitude, puis un couple, un prêtre et sans doute son épouse

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ils déjeunent (ici on voit l’aubergiste, charmante), le prêtre est de dos, puis ici

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(il manque, évidemment, mais le point pour les personnes, c’est un désavantage, ils déjeunent le mari de l’aubergiste vient, s’assoit), il se peut que ç’ait été à Petries, mais je ne suis pas certain, je ne fais pas assez attention, j’avais pris sa carte, je me souviens, il était vêtu d’un uniforme je ne sais quoi, si je cherche, je trouve : la voilà

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cette fierté un peu naïve de porter l’uniforme, les moustaches enfin, la complète, on parlait un peu, il disait qu’il avait vécu des années en Allemagne, on parlait, on riait, le beau temps on s’en allait

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on repartait le vent, puis encore le calme des montagnes

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c’est plus jaune, il fait chaud, certes, on aime on rit on chante, on roule, tout oublier, le soir un melon un piment

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ici un type qui regarde la télé (à Gymno sans doute)

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une sorte de gentillesse, toujours, ouzo glace verre d’eau, aller, revenir

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c’est le matin qu’on s’en va, la grille repeinte de frais en marron et or (mazette), on s’en va saluer la plage (carte postale)

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aller au bac, la voiture, les affaires, les ami-e-s les gens, le monde, il y avait sur cette traversée-là un corbillard merco (ça ne peut pas s’inventer) (si je le cherche je le trouve :

mercorbillard

quand je te le dis, on voit le cercueil vide quand même enfin le distingue-t-on ?) s’il est huit heures, c’est le bout du monde, je ne crois pas, sept et demie je ne me souviens plus mais on n’est pas seuls

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certaines prennent des photographies, je suis allé voir un peu, il y avait là un pêcheur matinal

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en haut du cadre (on dirait une photo d’enfant, j’aime ça) (je recadre allez)

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c’est souvent au jugé qu’on les prend, tu sais bien, il y avait du monde mais pas tant que ça non plus

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nature morte au sièges vides, le soleil, l’eau le vent, il fait doux, le temps avance et bientôt, on s’en ira

bleu-et-jaune-bac

 

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4 Comments

    merci
    oui merci pour ce dépaysement
    (pour le vieux pays, m’amuse que sur tiers livre Belleville vienne juste après la rue de la Roquette)

  • @brigetoun : se dépayser, de temps à autre, ça fait du bien (le vieux m’amuse aussi…) Merci du passage.

  • Arbre magnifique entouré de maisons… et le corbillard dans le bateau : photos extras.

  • Merci…!