Pendant le weekend

Quinze huit cinq cent trente trois

 

 

il y a beau temps qu’on n’espère plus en rien – à la fin du mois dernier, ses restes ont été mis en terre du côté de l’avenue Rachel, elle s’en est allée, on lui a dit un au revoir à notre mode

les vacances se sont closes, quelque chose de l’école, ces retours et reprises, le ciel est au gris

avant hier, au ciel brillaient les étoiles filantes, on en a profité pour faire des voeux (que nous reste-t-il d’autre, que des voeux ?), on a été au cinéma voir « Dunkerque » de bonne facture (un film de genre qui s’additionne aux autres films du genre) (mais une séquence de spitfire planant au dessus de la plage magnifique) et donc il sera dit que sous le signe de l’avion se fera le retour

(il se cache au haut des arbres, un peu sur la gauche, là) et ces aéronefs qui sillonnent de plus en plus ces cieux, il me souvient de les saluer lorsqu’ils n’étaient pas si nombreux

(ce fait a déjà été mentionné ici) (je n’avais pas cinq ans, ce sont des souvenirs qui par bulles s’échappent un peu)

ceux-là vont vers Charly airport (les pseudonymes des aéroports sont des mines de souvenirs, ainsi que leurs dénominations – j’aime à me souvenir de Cornavin et de l’Aouina)

c’est qu’elle s’en allait toujours dans mon idée (Marco Polo, Famagouste, les noms des grands disparus à Alger, Boumédiène, à Beyrouth Hariri, à Londres bientôt STGME2 peut-être…) , elle s’en allait ailleurs sans doute, on la reverrait à n’en pas douter à la prochaine étape de nos rencontres

mais comme on voit, l’appareil a pratiquement disparu – ces rencontres n’auront plus lieu qu’ici, peut-être, je me souviens que ce journal a débuté il y a dix ans et elle fait partie de ces premiers moments, je me souviens, elle a disparu… Que nous reste-t-il d’autre que de vivre ? J’ai remis ma veste, je suis allé chercher des croissants, ils sont brûlants, la jeune femme du bar, un café un verre d’eau, s’était levée une heure trop tôt, elle en riait avec des maçons polonais ou autres – accent à couper à la faux, rires nerveux, un matin de quinze août back in Babylone, il fait beau il fait doux, ici les premières roses de la série dedicated to O.

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5 Comments

    Bon retour, et, je confirme, il fait beau ici !!!

  • bon retour, et bel adieu

  • Vivre est déjà bien

  • De si beaux ciels à traverser…

  • (Marlen, Brigitte, Arlette, Dominique) : Merci à vous pour vos commentaires. Je vois que l’ami Dominique Hasselmann a posé un lien sur son article de ce mercredi vers ce billet, doublement donc à lui…