Pendant le weekend

671 – 29_12_2017

 

(c’est bien maniéré comme titre) (je lisais ce que disaient les directeurs de la photo des films qu’on vient de voir – « Les gardiennes » et « L’échange des princesses » – tout en me rappelant que la critique est bien plus aisée que l’art, évidemment, et qui donc est un spectateur comparé à la montagne de travail que représente la photo d’un film ? A décharge, on peut comprendre que eux font un métier très fortement rémunéré, et nous participons seulement (si on peut dire) d’une distraction (on appelle ça, de l’autre côté, des « cochons de payants ») – c’est peut-être une différence. Juge-t-on en parlant des films ?

hier gare Saint Lazare

on essaye de rendre beau quelque chose qui ne le deviendra jamais même si on y pose ceci

(ce qu’on voit en bas de l’image est un reflet des décorations de Noël) j’ai supposé que ce type d’instrument (un peu comme les pianos qui sont disposés aussi dans ces halls) a pour but de rendre cultivés ces lieux transitoires (une sorte de dégoût pour ces pratiques qui vient d’on ne sait trop où…) (la pléthore d’écrans, de magasins, d’injonctions non seulement sonores qu’on subit dans ces gares est à la source de ce sentiment) (le travail d’une société de chemin de fer ne se trouve-t-il pas ailleurs que dans ces idées un peu niaises d’une humanité idiote à occuper ? j’ai pris les trois histoires courtes (un poème « Ritournelle » de Pascaline MLP; « La petite fille aux allumettes » de Hans Christian Andersen (1805-1875); « Le plus beau Noël de Lana » de Lila Rouge) (tout cela doit être foutrement libre de droits) que je n’ai pas lues, juste pour la matière (des feuilles larges de 8 centimètres sur 20, 100, 150, d’un papier glacé d’assez bonne main, ornées du logo noir sur blanc de la société, où est indiqué que « La gare Saint Lazare vous offre des histoires à lire… sans attendre.  Retrouver cet auteur et plus de 80 000 autres histoires ici »)

 

On aime le jeu de mots sublime (on a bien fait de ne pas lire, tu vois), et à savoir qu’une gare fait des cadeaux, c’est sympa, ça humanise aussi son institution (gagnant-gagnant dirait un passant) (l’emploi de l’article « la » semble cependant un peu surannée ou « à l’ancienne » comme on dit de nos jours). Il semble qu’il s’agisse d’une espèce de test (l’hébergeur du site semble aussi être amazon à Seattle) (truc à la mord moi le mooc j’imagine, participatif comme on agonit, jugement des pairs (évaluation comparative sous forme de prix, de concours, et tout le bastringue) (c’est une start-up grenobloise probablement, sas au capital de quinze mille euros) : tout le tralala contemporain qui a, lui aussi, ce très sale goût qui se retrouve un peu partout : pendant ce temps-là, les affaires marchent et reprennent – il semble qu’au palmarès celui d’amazon ait détrôné celui de microsoft) (« plus je vieillis, plus je gagne en misanthropie »)

épicerie (alim géné qui se hausse un peu du col) capturée en bas de la rue des Martyrs en passant. 

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3 Comments

    si j’ai bien compris la gare aurait pu se passer d’accompagner son « cadeau » du mot « attendre » 🙂

  • « tout le tralala contemporain » qui nous fatigue : vous le dites si bien !

  • @l’Employée aux écritures : vous ne vous débrouillez pas mal non plus, Employée… mais merci du passage et du compliment…
    @brigetoun : il paraît que le pédégé de la société qui « gère » ces établissements a remis sa démission au ministre… la vie, parfois, a de ces surprises…
    Bonnes fêtes à vous…