Pendant le weekend

6 février 709

 

 

il faut savoir s’amuser de rien, de tout, après tout sommes-nous ici pour autre chose que d’en rire ? Posant la question y répondant immédiatement, je suis allé dénicher l’adresse postale d’amis afin de déposer ici cette image-là qu’ils reconnaîtront s’ils passent par ici (ou leurs amis français) : il s’agit d’une rue comme il en est des centaines, mais voici ces deux-chaises-là

accotées au lampadaire, les voisins sont au dix (les imagine-t-on faire une partie de jacquet vers dix heures du soir ?), eux sont au douze

à peu près là si je ne m’abuse, et ce que j’aime c’est cette chaise sur le balcon, là

qui veut tout dire de la douceur du temps (on prend un livre on s’assoit à l’ombre, dehors le vague bruit des voisins qui bavardent roulent les dés, cette mobylette qui s’en va, ce chaud qui ce soir s’en ira un peu…) (pour un peu ça sentirait le citron ou le jasmin)

ah bah ici il a neigé (on n’a même pas pris d’image) et ça s’en est déjà allé, quoi qu’il en soit, le froid, le vent, les gens qui au bar disaient « ressenti c’était du moins sept ce matin ! » comme s’il s’agissait d’un trophée (que mes contemporains peuvent m’agacer parfois, « ressenti » cette nouvelle notion tellement idiote et incantatoire quand elle ne serait pas injonctive – à pleurer ? mes yeux, toujours et encore, oui…)

en lecture les nouvelles de Katherine Mansfield, une merveille (mais j’ai pas le temps) (sans compter qu’il faut que j’écrive pour cette satanée résidence que je convoite) (et que je finisse ce travail des journées – et le boulot qui reprend dès bientôt)

 

les écrits des billets du journal cessent par la volonté de l’hôte jusqu’au 20 février quelque chose si je ne m’abuse…

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2 Comments

    navrée… même si celui ci l’ai lu tardivement
    et bon courage

  • Pour ta « résidence », j’espère qu’elle n’est pas prévue en Corse, au train (ou au ferry-boat) où vont les choses… 🙂