Pendant le weekend

Atelier d’écriture en ligne Pierre Ménard 7

 

 

(il me semble avoir déjà commis ce type de rétro-action – le dossier dans lequel se trouvent les images en contient un autre dénommé « au format » qui est la manière de réaliser des articles pour le blog  – je regarderai plus tard, poserai s’il se trouve un lien vers l’article – j’ai manqué le six, trop dur pour moi je crois)

 

Les matériels qui ont été usés durant ces vingt dernières années ont donné naissance à plusieurs façons de conserver les diverses images retenues – il y a un disque dur seagate 1 tb je ne sais plus de quand il date, trois ans peut-être, mais le 31 octobre deux mille quinze, je l’ai récupéré sous la suie qui recouvrait mon bureau d’alors (d’alors, on en voit l’état ici) – la veille, vers dix neuf heures, j’avais réalisé une sauvegarde de ce que contenait le disque dur du mac dans lequel se conservaient les archives du G3 précédent – mort de sa « belle » mort comme on aime à dire – mais alors les photos n’étaient pas encore de la partie – elles le sont devenues ensuite lors de l’achat du premier téléphone portable (ici image due au robot datée mai 2008)

– en fait c’était un appareil photo – c’est cet esthétisme-là qui est explicité – il y a là donc un dossier sauvegarde 153010 – numéroté comme les factures – dans lequel on en trouve une multitude (et de factures, et de dossiers) dont l’un est intitulé « photos » dans lequel on trouve des séries – elles servent justement à ce genre d’exercice, probablement, enfin c’est ce qui ressort – je n’aime pas les histoires, mais j’aime réitérer le travail, j’aime quand il est bien fait aussi, j’essaye de le circonscrire, j’aime le passage du temps, l’aléatoire et le hasard objectif, j’aime l’objectif aussi, comme j’aime la pellicule (ici image due au robot avec masque du visage)

– cette pellicule dont se couvrent tous les objets qu’on laisse tranquillement installés sur une étagère, dans le fond du cagibi, dans le jardin ou derrière le garage – une des fonctions dont on dispose est celle du classement par ordre chronologique, alors je garde cet ordre – et pourtant, l’ordre est quelque chose dont je ne parviens jamais à me satisfaire – comme il faut commencer, j’en pose sept, je n’en retiens que je ne sais pas exactement combien, il y a dix huit documents dans ce dossier (c’est quelque chose qui un dos, sans doute assez bon, j’imagine)

pas certain que ça raconte une histoire, mais finalement oui, sans doute, c’est la nuit

c’est surtout le reflet, tu te souviens du jour où

les lumières la ville

la nuit, passent les jours et passent les semaines

ça ne racontera rien, juste le temps qui passe

une rue parallèle au boulevard, plus bas les restaurants chinois, plus bas Belleville, plus bas encore la rue des Goncourt, je passe par là pour aller et venir, c’est un endroit où on se repose de la montée, il avait été loué à un photographe, il en faisait son lieu d’exposition, puis cet homme-là, assez antipathique, est parti sans laisser d’adresse, depuis la vitrine a perdu quelques uns de ses signes, ils ne les replacent pas, il n’est plus question de mercerie, ni d’affectation, ni de garder à cette vitre un air du passé, on n’en a pas terminé ni avec les boutons ni avec les lacets cependant, dans nos heures d’informatique, d’applications, de téléphone si intelligents (ils ne ferment cependant toujours pas nos chemises, nos manteaux ni nos chaussures : mais que fait le progrès ? (et la police???)) c’est devenu

et entrant dans son officine, il m’a montré ces deux lettres

et puis avant hier, en passant, la chaleur, l’été m’a toujours et du plus loin qu’il m’en souvienne, toujours et de tous temps l’été m’a été une espèce de déplorable disposition mentale, je ne veux qu’une chose, c’est qu’il s’en aille bien que sa fuite apporte avec lui l’automne et ce froid indigent insupportable mais tant pis, je transpire, je ne respire que mal, mais tant pis vivement que ça cesse, je transpire, remonte la rue, prends à gauche, la rue ne monte pas vraiment, un peu, voilà ce qu’on découvre, on passe, on avance, on s’en va

 

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1 Comment

    ma paresse admire
    ma lecture savoure