Pendant le weekend

1656 Samedi 26 décembre 2020

 

 

 

en passant sur le boulevard, l’ombre de Guadalupe (blouse fleurie mais bien mise qui ne travaille pas n’importe où – c’est au comptoir* qu’elle œuvre) – attrapée en passant, la lampe à deux mille éclaire plus

on ne le voit guère mais elle consulte son mini-phone – passons, laissons cela (la différence des classes des personnes qui utilise « cela » au lieu ou pour ou à la place de « ça » – je me souviens des réunions à l’hôtel du département – c’est ainsi qu’on nomme les bureaux du conseil général – les services et les élus) – passant sur le pont au Change (je vais souvent rive gauche, comme tu sais) (sortant de la papeterie où j’achetai quelques carnets cadeaux de noël)

droite cadre, l’hôpital bientôt transformé en centre commercial (comment s’appelle-t-il déjà ? c’était en juin, deux mille huit, elle était aux urgences, elle avait chu, elle souriait à peine me disant « tu n’as pas une cigarette ? » elle savait que je ne fumais plus

riant un peu et parlant des médecins « ils me font tous chier » les draps jaunes et les tubes au bras – je n’ai pas retrouvé son nom à cet hosto (il ne me vient que le saint office, tu parles)

allant au bazar pour trouver quelque céramique mosaïque cadeau de noël aussi – dans les verts dans les rouges – c’était jeudi, tout est troublé – le lumbago à soigner et les pleurs à laisser couler, longuement longuement puis s’endormir enfin sous l’effet du calmant –

après le tajine aux pruneaux et amandes – pommes de terre plus courgettes – plus semoule quand même – bûche domestique magnifique (marron/poires/chocolat) – en vrai, non, sans cadeau – et le soir du 25 (outre un mail de l’Employée illustré de  cadeaux de retour à la rue (B2TS) (on remercie)  (c’est pour demain)) vers neuf heures et demie (le soir, couvre feu merde alors !!!) ça sonne à la porte, le type porte un masque sous le menton, fait un sourire, « joyeux noël » (de loin, cherchant du pèze je l’entends dire « vous aviez donné l’année dernière » comme si j’allais m’en souvenir tu sais) – ah bah…

à la télé (carte pass 20 euros cinétek bien obligé (les salles de cinéma, les projecteurs, les caisses automatiques à l’arrêt – pas faits pour ça : à la reprise, des grippes sûrement)) : Gadjo dilo (Tony Gatlif, 1997) parfaitement réjouissant

ah oui,l’hôtel Dieu

et deux images pour se souvenir un peu

beaucoup

salut l’artiste !

 

*comptoir se dit emporio en italien (publicité traduite sans frais) (fuck)

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4 Comments

    une rage nerveuse en pensant à la consommation sans doute « classiques » là !
    et une tendresse pour les deux des deux images finales

  • le mail parti je vois en grinçant des dents qu’une correction automatique a transformé pour la consommation mon « classieuse » et classique

  • Punaise, c’est avec le personnel L’hôtel Dieu que mon grand-oncle Antoine a sauvé de nombreux résistants, il a entraîné dans l’affaire frère et sœur qui y travaillaient comme infirmier.es.

  • @brigetoun : la musique c’est formidable (pour les deux, là, par exemple)
    @Caroline D: Antoine ? un oncle à Pierrot ou bien ? (mais c’est bien que les liens se croisent) (d’ailleurs, j’y pensais : s’il y a maison d’édition (j’ai vu ça quelque part) je lui proposerai des textes – on va se gêner – on pourrait même y aider de quelque manière…) (n’hésite pas à en parler)
    Merci de vos passages