Pendant le weekend

1848 Samedi 3 Juillet 2021

 

 

 

beaucoup de bruits pour rien – titre jamais vu (ciné ou théâtre) – sans relation avec quoi que ce soit : j’ai juste laissé tomber le journal presque quinze jours – sans aucun bruit d’ailleurs – les choses vont comme elles vont, de temps en temps la terre brûle – mais de ce côté-ci du dérèglement, on parle des essais nucléaires français (trente ans qu’on a arrêté ces salades) et du foot – définitivement l’information à bannir de la radio (je coupe) – je cesse – trop à lire à l’atelier : ça a coupé l’avancée de « vivre » – ici, quelques images de ces jours derniers – pour passer le samedi (formidable calcul : les portes des immeubles restent ouvertes dans la résidence du vendredi soir au samedi soir, pour cause de trêve (mais wtf ?) – quand j’ai entendu ça, j’en aurais pleuré (de rage) : un des locataires putatifs du studio ne pouvait pas visiter ces jours-là (il a argué d’être pratiquant – certes, pourquoi pas après tout, mais de quoi ?) – une autre me demandait ce qui était prévu pour le vendredi soir (je n’ai su que répondre « euh, rien… ») – quelque chose de pourri dans la république laïque (démocratique et sociale)  indivisible ? les remugles s’amoncellent… à vomir)

un kilo de spaghettis

le fil noir a pété tout à coup – bim comme dit je ne sais trop qui – bim

la photo pour consultation téléphonique avec mon électricien favori (merci Nico !) (il vit du côté de Bellac) (je dis ça pour fixer les idées sur Giraudoux) mais les pâtes durant ce laps furent trop cuites – immangeables ? (j’ôte un doute au lectorat : j’ai dû faire cuire quelque chose comme une demi-livre de pâtes)

deux œufs durs (j’ai pensé à ma grand-mère qui maquillait parfois aussi ainsi  les restes) (jl’adore toujours, dieu merci) (maternelle mais la paternelle avait aussi ses recettes – malheureusement elle ne me les communiqua point (et elle ne mit au monde que des fils)…) (c’était une époque où les garçons n’allaient pas en cuisine, cette horreur) deux œufs durs plus tard donc, un passage au four : en se forçant un peu, une timbale qui nous fit deux ou trois repas quand même… marches nombreuses (recenser serait trop long mais rive gauche rive droite – longuement ici ou là)

(conservatoire supérieur musique et danse) ou encore

(la géode fut vendue à pathé : ça ne promet rien de bon) (l’administration du bâtiment dans les bleus est morte (à droite – invisible – la quatrième travée qui brûla un des derniers jours (le 20 je pense) du mois d’août quinze) – ou du moins (comme à l’accoutumée, certes) ne répond pas aux appels) on court cependant toujours

sous le regard agacé de 4 corbeaux – un seul mot pour cette pratique (pas la course à pieds, entendons-nous) (encore que) FO (non plus que les regards des volatiles)

au cinéma Slalom (Charlène Favier, 2020) remarquable (les prises de vue à ski : cependant non) (mais c’est chacun ses goûts probablement)

La mère (Mikio Naruse, 1952) (il parait que le réal a commis une soixantaine de films : s’ils sont tous de ce tonneau, on est content on a des choses à voir) (celui-là est magnifique (copie un peu pourrie mais on s’en fout vraiment) narration formidable, montage et jeu des acteurs idem)

Gagarine (Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, 2020) j’ai adoré (comme on dit maintenant) (la figuration est tenue par les ex-locataires de l’immeuble) (onirique peut-être, mais une image magnifique et un portrait de la banlieue enfin réaliste – vrai) (un premier film magique)

 

 

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2 Comments

    Quatre corbeaux ? Il en manque un (celui de Clouzot ?)…

    « Gagarine », oui, je compte bien aller le voir ! 🙂

  • @Dominique Hasselmann : celui de Clouzot (et ses deuxièmes rôles…) on l’a toujours à l’esprit (et pour Gagarine oui!)