Pendant le weekend

le tour du monde (3)

 

 

En entreprenant le compte rendu de ce voyage produit sous le sceau de l’aviation additionné à celui de l’écologie, en faisant la part congrue à d’autres considérations (du style financières – plus de soixante millions de dollars de budget, plus d’une centaine de personnes permanentes, un bureau dans la vieille Europe à Monaco, j’en passe et des sponsors et des ventes des cellules solaires – plus de dix sept mille à deux cents dollars pièce, tu vois le topo), je me souviens parfaitement m’être dit que je n’en aurai pas pour longtemps (un épisode au début d’Abu Dhabi, un autre au milieu, et voilà le travail) : quelques jours, tout au plus… eh bien non. Voilà quatre mois que ça dure, et ce n’est pas fini. Du tout.

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Je me suis premièrement abusé en pensant à l’aéroport où se poserait l’engin : il se trouve à présent au Kalaeloa Airport  (qu’on aperçoit ici en bas de l’île : à gauche; à droite on aperçoit l’aéroport international; entre les deux l’embouchure qui nous intéresse ici) et comme on l’a vu au numéro deux de cette expédition (celle de pendant le wee-end) et pour un moment.

Cette part de terre jouxte le théâtre d’un des évènements qui a émaillé la deuxième guerre mondiale, l’entrée en guerre donc des Etats-Unis d’Amérique après le bombardement par les Japonais (l’une des puissances de l’Axe menée par deux des plus ignobles pourritures humaines que la terre ait portées dites duce et fürher).

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On aperçoit le site de ce port de la perle encore ici nommé par le robot, en haut, droite cadre (on se souvient de « Tora! Tora! Tira!  » (Richard Fleisher, Kinji Fukasaku, Toshio Masuda, 1970) qui raconte cet épisode). Mais en se rapprochant, comme on sait Hawaï restant étazunienne, on découvre que la dénomination s’efface

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elle y est encore, zoom avant

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(on verra plus tard le voilier qu’on discerne à peine ici (le petit point blanc) : le port n’existe plus guère… Mais il s’étend ailleurs dans cette sorte de fjord : on trouvera des navires militaires (on n’ose dire « de guerre »)

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Ca stationne comme notre avion… Certains sont à quai

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on s’approche

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d’autres encore

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on trouvera un sous-marin

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on reste sur le pied de guerre, armé et vigilant (on se demande dans quelle mesure poser ce type de cliché ici ne présagerait pas de quelque trahison passible de quelque haute cour – on pense avec terreur aux « Sentiers de la Gloire » (Stanley Kubrick, 1957, ah Kirky…), c’est Hawaï, on y trouve de nombreuses pistes d’atterrissage

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ici au nord de l’île. Depuis que je fréquente les aréoports je me dis « mais on ne saisira donc jamais un avion dans les airs ?  » (certes, Dominique Autrou, lors du dernier Vase Communicant en a posé ici un) mais je cherche le « mien » : Hawaï l’offre (comme elle a vu naître son actuel président)

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comme son ombre… Quadri moteurs à hélice, certes… (me souvient le SuperConstellation du mois de juillet soixante, voilà cinquante cinq ans bientôt), c’est Hawaï ici le voilier qu’on voyait tout à l’heure

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les vagues, l’onde et ses vagues, j’ai posé un disque de Patachou (elle nous a quittés, celle-ci, avant d’être centenaire – elle est de 1918) où elle chante ce « Bal chez Temporel » (André Hardellet mis en musique par Guy Béart) et non, ça n’a rien à voir avec Hawaï

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rien à voir avec le tour du monde sinon qu’il s’est arrêté, panne de batteries, irréparable dit-on, pas de départ pour les Etats (comme disent nos cousins Canadiens) avant le mois d’avril seize de ce siècle-ci, quand même. Nous verrons ?

 

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1 Comment

    En survolant toutes ces vues, je m’imagine comme le pilote d’Elona Bay (c’était ce 6 août le jour anniversaire du bombardement, ou du rasage, d’Hiroshima), tout cela est petit, on ne distingue aucune humain, on peut y aller tranquille, pas de sang sur le cockpit, on rentrera à la base avec l’orchestre qui attend et le champagne (californien) mis au frais.

    La robotisation des images, la plongée anonyme : nous y sommes. On finit par se prendre pour l’objectif lui-même (je présume), on abandonne la prise de photos à un système qui ne demande qu’à être utiisé pour montrer ou démontrer son efficacité (qui embarquera dans un Boeing 757 pour photographier, depuis un hublot, un alignement de bateaux ?).

    Les photographes (professionnels ou amateurs) n’ont peut-être plus d’avenir – sauf celui du bitume à deux pattes, si l’autre robot automobile n’a pas déjà tout ratiboisé (heureusement, le flou préserve quelque peu)…