Pendant le weekend

Dix sept quatre

 

 

(sur les murs du métro, une « campagne » – j’aime bien ce mot-là, mais ici il est dévoyé – pour « favoriser » les dons envers les tenants du traitement et du soin d’une maladie : balle dans le pied, ou simplement effet contemporain, elle met en scène et surtout en mots des jeunes gens qui sont traités de la manière dont la société les traite, le voit, les accueille; le registre et le répertoire -pour le moment, j’en ai compté quatre- des adjectifs qui décrivent les agissements – purement fictionnels ou narratifs – des personnages illustrés me semble un vrai marqueur clivant de notre monde contemporain) (ie : sale /chiante / petit / grosse lesquels adjectifs sont reliés à égoïste/ trop/ branleur/ feignasse) (de la même manière, je croise dans la rue, ce matin, trois jeunes gens et l’un d’eux d’expliquer « … une randonnée dans les collines putain j’en ai chié » et de rire) (d’un autre sens cette « chanson » (je vais mettre des guillemets tiens) entendue hier dans le poste qui disait « mais qu’est-ce tu fous/qu’est-ce t’as foutu/nananana/j’ai l’feu au cul » à peu près textuellement si on ose l’adverbe) Cette façon d’agir qu’ont adoptée mes contemporains (et Dieu sait -comme disait ma grand-mère-que je ne suis pas le dernier à user et abuser des grossièretés) ne laisse pas de m’interroger : qui sommes-nous donc dans cette propension à utiliser des mots de ce lexique ? Qui agit en nous pour nous le permettre et nous l’autoriser ?

bulles

(à l’image les bulles d’une coupe de champagne) (vu au ciné « Par amour » (Guiseppe M. Gaudino, 2015) avec une Valeria Godino qui en fait des tonnes, et des effets spéciaux d’une inutilité avérée alors que le scénario avait quelque chose, miseria…)

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2 Comments

    monde qui surligne, vocifère, et donc se baigne tant dans la grossièreté et la vulgarité qu’elles en perdent tout pouvoir

  • « pubards », ça leur va bien comme qualificatif (pas loin de « connards »)… 🙂