Pendant le weekend

Quinze seize trois 380

 

 

 

j’étais tranquillement là à attendre le train (Lagny-Thorigny- Paris, midi trois je crois je ne sais plus exactement), je faisais le point sur l’entretien que je venais de mener (après un entretien, tu as à faire un point, parfois long mais ça durait depuis que je m’en étais allé), je me voyais encore arriver à la gare de l’Est, puis reprendre le tube pour le boulot à nouveau, les gens, les gens et voilà ce type, là, avec son costume d’un bleu à la limite de l’outrecuidant, ses chaussures noires presque pointues, brillantes comme miroirs, je ne sais pas il a provoqué quelque chose comme de la détresse chez moi (il portait une chemise blanche, une cravate d’un autre bleu, ses lunettes étaient encore d’un autre, enfin le kit)

cheveux gris, mon âge tu comprends (peut-être même plus jeune, ce salopard), à peu près, j’ai pas compris (voilà pourquoi la détresse, je suis un être sensible) le pourquoi de son étiquette verte, là, il est revenu sur ses pas, a fouillé dans son sac, noir comme ses pompes, sa valise, son âme peut-être qui peut savoir ? Pas moi en tout cas, j’ai pensé à ceux de deuzèf à 6.5 ke la pièce (« et alors ? » a-t-il dit, ce bougre fou de rillettes et de voiture de course), et voilà que deux pièces sont tombées de son portefeuille (une de 5 centimes, une de un), le type se baisse les ramasse, et l’occasion est belle

(« Fuck off !juré-je à part moi, on dirait mon président ») (oui, car j’ai un président, oui) (wtf) je fatigue, heureusement le dur est arrivé, je suis monté, j’ai lu le livre du frangin, j’ai regardé par la fenêtre l’arrivée de cette nouvelle saison, voilà tout

il y avait des jaunes d’or de ce type dans la plupart des jardinets qui entouraient les pavillons, le train allait finir par s’arrêter à son terminus

je suis arrivé au chagrin (un des cuirs qui recouvre les volumes de la Pléiade se nomme « chagrin », d’ailleurs on a parlé travail, c’était bien, bientôt sur L’aiR Nu, dans la petite fabrique) (d’ailleurs il faut que je tente de retrouver le GIF que je posais un jour, sur facebook, une merveille (c’est fait, l’est là), destiné en spéciale dédicace à un certain GH) (je ne balance pas, non)

Bientôt le printemps, tu vas voir… ou entendre : la page de L’aiR Nu et de la soirée au Six des 27 et 28 janvier est en ligne, alors bonne écoute…

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6 Comments

    fallait pas lui en vouloir mais le plaindre – l’était en uniforme de sa sujétion cet homme

  • Il ne ressemble pas au Président actuel, mais plutôt à Bruno Lemaire, en plus grand…

  • en moins grand (voulais-je dire)…

  • du forsythia je pense (le jaune d’or)

  • @brigetoun : probablement (mais cet uniforme, quelle horreur) (d’ailleurs deuzèf ne s’y trompe pas : il se le fait offrir)
    @Dominique Hasselmann: ou cet autre ectoplasme de Wauquiez non ?
    @l’Employée aux écritures : je crois bien que ça s’appelle comme ça en effet (c’est joli, mais éphémère il me semble)

  • @ PdB : pourquoi pas ? Mais on ne va pas tous les passer en revue…