Pendant le weekend

1691 Vendredi 29 Janvier 2021

 

 

 

(attends j’ai oublié : c’est ça – « il se peut qu’on vieillisse plus vite que le temps passe » – parfois ce sentiment qui ment) (le temps ne fait rien à l’affaire) je vais partir, il y a quelque chose dans cet immeuble (depuis soixante treize sans doute, près d’un demi-siècle, et après ? il y a eu dans ce studio un mort -je dispose (il me semble – toujours) de la collection de timbres de cet homme – une infirmière élève je crois bien (je n’en ai pas suivi toutes les péripéties locatives mais il vient de ce que sa sœur lisait le figaro tous les matins – chambre trente-cinq) – une architecte (cinglée) avec un petit enfant (c’était secret) – un convoyeur d’oligarques) – peu importe alors – en passant devant le comptoir italien au mobilier luxueux, les outils de Guadalupe

scintillantes au sol brillant, les jolies petites lumières font comme des étoiles (le marbre vient probablement de Carrare, soyons sans inquiétude) (pas de tarifs affichés) (les boutiques luxueuses tentent de s’affranchir de cette obligation vulgaire à la limite d’un certain populisme frelaté) (laisse, s’il te plaît) marcher un peu, pont au Change

(tout le kit…) dans le ciel, un volatile – on aperçoit au fond la grue des travaux de l’ex-préfecture (quelque chose, un palace ?) (il y a dans les « beaux quartiers » – bientôt ils ne feront qu’un arrondissement – quatre/quatre deux ou trois tonnes électriques hybrides nomades (fuck off) bienvenus – une inflation de palaces le quatre étoiles est devenu merdik – mais les travaux vont bon train – un tour vers l’ex-Samar, quand le bâtiment va) cette image du tout premier (1954, Casino royal, téléfilmamerlok) double zéro sept

smoking, second plan, au premier le type ressemble au « Dernier des hommes » (merveille; 1924 F.W. Murnau, muet) je cherche un peu, liste JPR continue (page 208), appel téléphonique de l’ami photographe qui va bien, visite à A. qui elle aussi va bien, je lis, nettoie cuisine – ma liberté s’échine et se blesse et on va encore la racornir, pour quoi faire ? Rien. Cependant un entrefilet m’a indiqué que le violeur de Beauvau avait réitéré son harcèlement une vingtaine de fois auprès de celle qui lui demandait un logement – pour finir par l’obtenir (il n’y a (certes) que les imbéciles qui ne changent pas d’avis) (par un autre biais, entendu aussi que le même locataire maroquin intérieur veut créer une milice de 30 000 mouchards, rien de moins) (que celui du faubourg saint-ho avait fait doubler les effectifs pour reconduire à la frontière italienne des clandestins au lieu de les aider et de les secourir : c’est digne, c’est propre, c’est ici , c’est ça la france chantait Rika Zaraï) – laisse s’il te plaît – enfin quelque chose de beau (taxée chez Françoise Renaud je crois bien)

(une femme à sa fenêtre, un chat crois-je apercevoir) la fenêtre ouverte (Pierre Bonnard) et ce Rothko (taxé chez Claude Chuzel)

 

 

 

 

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1 Comment

    merci pour les images qui éclairent