Pendant le weekend

Carnet de voyage(s) sans numéro

 

 

 

tout va mal – mise à la retraite d’autorité en un sens (ao perdu) – plus la foi (l’a-t-on jamais eue?) – on arrête alors ? rien du tout – on avance (c’est sans doute plus difficile, le brouillard estompe les contours)

on en a marre, c’est vrai

ça grise ça éclaire

quelques jours à la campagne, laquelle ne décompresse pas : ça abat des arbres, ça arrache des haies, ça compte trois ou quatre récoltes par an, des machines pathétiquement grosses, une catastrophe (une autre avec celle de la cessation du chagrin) le figuier cependant croit encore

(fait beau, ça se lève vers midi) – on attendait sans savoir (je me souviens), on ne pressentait rien de l’avenir – ça ne fait rien, avançons quand même

le matin, l’éleveur est venu, on lui a offert le café, il faisait doux et clair ensuite

noisettes, pommes, poires, mûres et coings du Japon – des confitures, des moments de calme, de tranquillité – on a oublié les affaires courantes (on a fermé le poste, il y avait un numéro des cahiers du cinéma de 1995 qui traitait du centenaire) – le cerisier le matin

tous les matins, la première chose à faire

il y a peut-être des doublons, je pose par volonté de ne pas glisser – j’avance quand même mais comme disait le gros raffarin la route est longue et la pente est forte (cette merveille dans la parole, cette aisance dans la parabole)

non, mais je fais attention – les réponses qui traînent aux demandes d’explication en disent long sur l’efficacité du travail – je garde, je recommence, je m’arme – l’après midi promenade

c’est qu’il faut rendre les choses plus belles sans doute

même si elles changent (comme les équipes, comme les âges comme les usages)

pas trop envie de travailler – à quoi, pour qui ? – avance steuplé

je m’exhorte mais ça ne m’est pas de grand chose – l’urticaire gratte, le jour faiblit, les articulations grincent – ici des fleurs sauvages

d’autres cosmos (d’après S. le Grec)

musique (immortel Bashung)

on connaît la chanson

 

 

 

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4 Comments

    Mon Dieu, que la campagne est belle…

  • compréhension – ose à peine mais veux : encouragement

  • @Dominique Hasselmann : la montagne aussi (t’inquiète)

  • @brigitte celerier: merci à vous(d’oser aussi) (ça va aller)