Pendant le weekend

Oublier Paris #106

 

 

 

on rigole mais les choses sont ardues – l’annonce est venue à la dernière image vers cinq heures comme lorsque sort la marquise : le meilleur prix, certes, mais la technique pêche, résultat : troisième (en participant je savais les jeux faits, c’est vrai) – j’allais chantant doucement

je savais la journée harassante, mais tu sais comment c’est, une petite chanson genre « les gens absents/tout leur est égal »

j’ai bien essayé de penser à autre chose, de faire autrement si tu veux en me lançant – mais non ça ne se pouvait pas –

je suis rentré – il y avait un message de Christine J. j’avais un texte à elle à lire l’après-midi, elle était à l’heure (merci à toi)

c’est l’automne, c’est la pluie – novembre quinze – j’ai mangé le reste de riz puis je m’en suis allé (un message de Caro disait « on entre bien par la rue » oui, certes, l’avenue – en impasse – comme impasse on ne fait guère mieux) – j’y allais – cimetière Montmartre, les trois-quarts des historiques de l’Air Nu étaient là, il y avait aussi André et Karen (et Caro donc, et Anne et Joachim) – on a lu et enregistré

la bonnette anti-vent complètement ébouriffée

des mots pour Maryse Hache

j’ai réussi à lire les deux textes (sans trop m’effondrer – ça m’a fait souvenir des cours de théâtre où l’émotion submerge – tenir – encore) (on les posera dans la maison[s]témoin si ça se trouve) (car outre celui de Maryse, il y avait aussi celui de tous les miens notamment elle qui me disait « j’ai lu oui, c’est très bien vraiment mais tu ne dis pas que je l’ai lu tu ne le dis pas » – elle sa gitane son rire – lui aussi et tant d’autres) on a été boire un verre chez l’irlandais du coin et je suis parti – la ville n’avait pas changé

Babylone semblable à elle-même, je l’aime quand même beaucoup – passer par la rue Coustou, celle du garage à Modiano, puis ici

tout change pour que tout reste semblable, ou l’inverse – j’ai pensé à Burt – puis devant les restes du cirque Médrano pas seulement parce que ça rime – ça ne rime à rien, je sais bien – j’aime passer rue de Dunkerque (j’y revois Gérard Théodore), la gare du Nord était soumise à un bagage oublié, une bombe tu crois ? non – détourné, je suis passé là (rue Lafayette) en pensant à ce qu’ils (ces ordures de fachos toujours au pouvoir) avaient appelé la stratégie de la tension

combien de morts, déjà dans la rue de l’Istyklal, à Constantinople, avant hier ? Il ne pleuvait plus – j’ai marché encore et passé le pont

ça ne fait rien, un peu mal aux jambes – préparé un houmos et des canapés aux œufs de truite – crème fraîche – repensé à tout ça – et c’est aujourd’hui  (ce matin, les images dans la boite)

 

 

 

 

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4 Comments

    merci à vous et aux autres (vu une photo d’André Rougier ce matin) d’avoir été là (malgré la mauvaise forme)

  • Je n’étais pas au courant.

  • @brigitte celerier : merci à vous – on publiera sur l’Air Nu le son capté (vous y entendrez le texte de Christine (lu par votre serviteur)ainsi que le mien, que je publierai dans la maison[s]témoin dès qu’on l’aura publié. Merci encore Brigitte.

  • @Dominique Hasselmann : une retransmission de cette joyeuse après-midi enregistrée sera disponible dans quelques jours sur le site de l’Air Nu je te ferais signe. Merci àtoi.