Pendant le weekend

2211 Samedi 14 Janvier 2023

 

 

j’écoutai au lever il me semble Pierre Fresnay déclamer dans le poste le « gémir pleurer crier est également lâche » d’un Alfred de Vigny (La mort du loup ai-je trouvé, Les Destinées m’a-t-on appris) (internet assure en ces cas-là) c’est une bonne entrée en matière – on en sort immédiatement d’ailleurs – le langage perd la superbe de la poésie, et les images celle du langage – parc à nouveau (le temps suprêmement doux m’a fait oublier Max et ses chaussures alors que je fus au marché – marche me disais-je)

miroirs au parc

les cormorans

du fond de l’image

au rendez-vous de leur arbre

soleil brillant

continûment dans la journée (le African Queen ou comment je suis allée en Afrique avec Bogart, Bacall et Huston et faillis perdre la raison chez Flammarion 1987 en lecture – Katharine Hepburn (dont on apprend que le père était urologue) a l’humour glacé – elle appelle son mari Spence, et Lauren de son « vrai » prénom Betty) écrire à peine repenser à cette Norma – écrire encore, musique sieste marche à nouveau – pluie légère – cinéma dans la rue –

se dépêcher de garder une trace de ceci

avant que les promoteurs marchands de mètres carrés au quinze mille ne s’en emparent – les soi-disant « lits et petits déjeuners compris » à deux cents la nuit tout autant – la ville (un film annonce sur (semble-t-il) sur le hollywood des débuts du cinéma presque parlant j’ai l’impression – décadence et dépravation sont au menu de la promotion – je ne suis pas certain qu’il y ait quelque chose  de pire au cinéma que lorsqu’il se regarde le nombril et se traîne dans sa propre boue…) le film du soir était formidable cependant

 

au ciné (donc) L’immensità (Emanuele Crialese, 2022) Penélope Cruz en star incontestable (on peut contester cependant) (à l’égal de Sophia Loren ou Ava Gardner si tu veux mon avis) (on dit l’affaire autobiographique – turpitudes contemporaines transgenres, patriarcat éhonté, machisme agoni – en tout cas, on avait aimé le précédent Respiro (2002) du même, et aussi son Terra Ferma (2011) celui-ci est aussi réussi)

 

 

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2 Comments

    le parc, la grande Katharine… plaisir

  • Ti-Tati-Ti : une sorte de Morse en voie de disparition (heureusement le beau ciné Louxor à deux pas est une antiquité rénovée que les Égyptiens ne nous réclameront pas !)… 🙂