Pendant le weekend

2625 Mardi 5 Mars 2024

 

 

hier j’étais de cuisine – ce qui empêcha la pratique de tentative d’épuisement (elle aura lieu donc aujourd’hui – où est donc tout le problème,probablement entre onze et douze) – à la recherche d’un cumbawa j’allai à Ménilmontant (il s’agit d’un citron minuscule et ridé qu’on rape dans la préparation) (ça se dit combava apparemment dans  le langage métropolitain) (à défaut, ce qui fut le cas, on peut se contenter du zeste d’un citron vert) l’épicerie était close contrairement à ce qu’en dit le wtf réseau – comme un lundi dit la vulgate, et en effet – j’ai marché il faisait beau (sur la grande route, elle cheminait sans parapluie) (non, erreur) – et j’ai perçu un changement (la cédille au « c » va avec les voyelles d’août comme on sait) (celui du café du coin, intitulé Triplettes ou quelque chose en lieu et place d’un restaurant tunisien intitulé La Goulette tient d’une gentrification contemporaine (qui m’est odieuse) galopante depuis une bonne dizaine d’années) soit (2013)

fermeture (2015)

changement (2018)

on voit où je veux en venir (2022)

mais aujourd’hui

porté comme il se doit dans la collection – on trouvera des épiceries non loin, j’y entre, m’enquiers de l’objet et là grand sourire « non malheureusement non », une fois (cette gentillesse que tu trouves dans les épiceries de tous bords – qu’elles soient tenues par des arabes des juives des antillaises ou que sais-je même au masculin) – puis une autre, celle sur le faubourg : même punition – tant pis – marche à pied, avancement des temps – sieste car je m’étais levé d’un quatre heures de mauvais aloi – préparations (houmos, crème de betterave à la ricotta puis crevettes thaïlandaises, ici reproduites représentées offertes données à la contemplation

lait de coco gingembre carottes poireaux en julienne) accompagnées d’un prosecco (maux de crâne garantis le lendemain vers sept heures moins le quart à l’heure où au chagrin s’en va le voisin) (bosse dans un restaurant crois-je savoir) puis gâteau dit cheese cake réalisé avec maestria par la propre mère de l’élue au cube de la soirée (commensaux : son frère, sa mère, son beau-père) – laquelle soirée fut magnifique

 

en lecture cependant tandis que ça mijote le Sourire de loups (Zadie Smith, chez l’éditeur qui singe Sébastien Bottin) et tandis que émince et épluche, Lydie Salvayre sur radio Paris (vague tentative de compréhension du manque de la #8)

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4 Comments

    Question capillaire et capitale : il n’existe pas une enseigne « Coiff’hair » ?

    On entendrait ainsi dans un film de Godard : « Mais coiff’air ? Qu’est-ce que je vais coiff’hair ? » ;/;

  • venir retrouver le sens de la vie après avoir liquidé reste du cauchemar prolongé… merci
    oui pour refus gentifrication
    oui pour gentillesse des épiciers au masculin aussi (deviennent rares mais sont au plus près de la vie…. peut être pour ça, certaines supérettes de quartier en ont hérité d’ailleurs
    et bonne journée à vous vaille que vaille

  • @Dominique Hasselmann : qu’est-ce que je peux f’hair ? Je ne sais… Merci à toi

  • @brigitte celerier : on se demande d’où viennent ces cauchemars, d’une digestion malaisée (comme petit Nemo) d’un souvenir de la veille ? Puis, ils passent… Bonne journée à vous