2425 Jeudi 13 Juin 2024

je n’étais que plus ou moins  réveillé  – devant la gare

il y avait des forains plus ou moins antiquaires – le train partait de la voie 20 : ça m’a étonné, pour cette direction d’habitude c’est au diable (une annexe quelque chose au fond à droite ) mais non – j’avais la place 43 de la voiture 16 – on m’a asséné sept ou huit fois que les voitures des numéros tant allaient là tandis que celles des numéros trucs allaient ailleurs – pas trop réveillé, non (mes excuses, Employée)

à côté de moi, un violoncelliste (sa boite était au dessus parce qu’il avait changé de place avec l’un des deux d’un couple de japonais qui allait visiter et complimenter le mont Saint-Michel) qui appela son fils (je crois bien) pour lui dire qu’il était temps d’aller à l’école (comment ça va mon chéri ? disait-il, il portait aussi des lunettes de soleil style aviateur comme cette enflure de nano 1- verres réfléchissants, pas trop réveillé non plus – on se voit demain oui) – je lisais le bouquin à propos de Gabin – on passait en Beauce

enfin oui

il a raccroché et ne s’est réveillé qu’à Argentan pour sortir – tituber – partir – arrivé là, le garagiste était en retard – appel pour s’excuser – attente un moment, un tour en ville où j’ai trouvé ce succédané (mais qui fait l’affaire quand même, sans la moindre indigestion)

fatalement j’ai pensé à Bastien – j’ai marché encore, et il y avait marché sur la place – on faisait la queue pour acheter des salades à replanter – melons et nectarines – l’autre est arrivé, un jeune type en stage de BTS NDGS (ou quelque chose) (une fois qu’il m’eut expliqué que le N signifiait négociation j’ai cessé d’entendre) – blond, coupé ras, yeux bleus d’eau, toute petite moustache, montre simili or et fond marron, chevalière or petit bracelet style brésil à l’autre poignet, vingt quatre ans à tout péter, voiture à boite automatique – tout le kit – le garage – les papiers – et il fut midi – ça bossait à l’antenne

on le voit à peine mais il est là

on se rend mieux compte – vroum

arrivé là, j’appelle l’assurance qui m’informe : « je suis désolée de vous dire ça (c’était une gonzesse, oui) mais les moteurs de cette marque et de ce type (en vrai c’est pas le bon type apparemment) ont une fâcheuse tendance à se péter » (elle n’a pas dit exactement ça, je reconnais, mais c’était l’esprit) – ni une ni deux j’appelle le garagiste qui me dit « n’allez surtout pas lire sur internet, malheureux, vous n’allez pas en dormir de la nuit » – (ne pas lire sur internet est un mantra de la plupart des vendeurs, tu as remarqué ?) – je suis allé voir, et sous couvert de courroie de distribution humide/filtre à huile/dépôt en carter, il y a une « classe action » qui semble se développer (cette marque d’auto est dirigée managée conduite par un type qui gagne 36 millions par an, je précise quand même) menée par des possesseurs (et des possesseuses, soyons justes) de ce type de moteur/voiture/modèle… garantie : un an.
On verra ?