Pendant le weekend

Carnet de voyage(s) #145

 

 

c’est sans doute plus facile quand on n’est pas abreuvé, ou simplement tenté d’écouter les bruits du monde : la connexion était faible, le téléphone qui fait office de modem (ça ne se dit plus) faisait la gueule – mais il a fait beau

enfin pas au début – ici, le soir allumant son clopo – le « fameux » cerisier n’avait plus un seul fruit (les oiseaux chantaient tu me diras) – il a fallu tondre comme on s’y attendait mais pas à ce point

les couleurs étaient quelques fois splendides

alors il ne nous reste plus qu’à aller voter – comme disait cette saleté de thatcher (les mineurs lui font un bras d’honneur) « il n’y a pas d’alternative » – le geste s’adresse à la pourriture d’ici, comme disent les lèche-botte « aux portes du pouvoir » (c’est à vomir) – promenades quand même

le soir

on sentait venir l’été

j’ai replongé (c’est une métaphore) dans les agissements qui aboutirent à l’exécution d’Aldo Moro – on tiendra bien quarante jours, allez (peut-être pas vous, amie avignonnaise mais comme on vous saura là…) : il en a bien tenu cinquante-cinq – marcher encore

sur un champ où on coupait leur lin, deux campagnards exploitants en bermuda et tshirt tournèrent le dos à deux cyclistes (c’est vrai qu’ils venaient de la ville) qui les saluaient d’un bonjour rayonnant (c’est beau, la vie en brousse) – quelque chose comme la haine qui n’est jamais bonne conseillère, mais qui est prônée, pourtant, par ce parti abjecte mais ripoliné (c’est une métaphore)

no passaran ! (entendu dire qu’un type pourtant qu’on pensait honorable – et qui l’était sans doute – avait viré sénile… quelle honte – comme quoi gaffe au passage du temps) : ils ne passeront pas !

oui, certes, jamais – quelques fleurs laissées quand même

et quelques fruits surets

les soirs succédaient aux soirs (il n’en fut, après tout, que quatre (dont un écourté) hors de Babylone)

je lisais l’espèce de biographie (non autorisée il me semble avoir entendu) de DjiDji Gé (aka Jean-Jacques Goldman) par Ivan Jablonka (probablement un peu trop axée sur une espèce de sociologie (m’a-t-il semblé) (j’ai pas fini) assez peu fondée – c’est au seuil, empruntée à la médiathèque du bourg voisin) tandis que je vois  dans le poste (sur une station pourrie, certes – comme toutes j’ai l’impression non? ), dimanche soir, vers 19, on mettait la clé sous la porte (merci Sybile, trop stylée le fucking karaoké)

l’éleveur du champ voisin fit ses foins, vint boire un verre d’eau gracieusement offert, déplora que les manouches mangeassent des hérissons (toujours beaucoup aimé les gitans, moi, « qui disent la bonne aventure pour des piments et du vin doux – on passe la nuit claire à boire… » – ceci en hommage au Louis (et à Yves Montand quand même) duquel il faut s’emparer ce jour en atelier – ce qu’on fera probablement assez rapidement) – rien n’est fait, rien n’est perdu : la pourriture ne passera pas (c’est une métaphore) car ploum ploum tralala

 

 

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2 Comments

    ah oui la vie en brousse… mais la campagne est bien belle que vous montrez.
    Oui on ira voter au moins au premier tour parce que ne peux plus le faire pour ceux qui font monter la colère et prennent les thèmes de la pourriture qu’ils prétendent combattre… (mais j’en veux au sort qui fait que les cinq heures de spectacle pour lesquelles voudrais être page blanche prête à être ornée commenceront ce même jour à dix sept heures et que je crains bien que la pensée de ce qui se déroule interfère… vous direz que c’est annexe)
    l’avignonnaise même si elle doit mesurer ses forces attend la suite Moro (au pire la rattrapera en différé)

  • @brigitte celerier : annexe, non, je ne crois pas, non – merci pour Aldo… on va faire ce qu’on peut… Merci à vous