2744 Vendredi 2 Mai 2025
j’ai regardé ça de loin parce que depuis la retraite (la mienne et la loi et celle dite travail (ni loi ni travail) datant de 2744 jours) et le reste (comme ces fumiers l’escomptaient, je sais bien) j’ai pris peur – ça m’ fait penser à cet ex-fasciste devenu anarchiste « de droite » journaliste Montanelli (Indro de son prénom) qui œuvrait à l’organe Il Giornale sous les ordres de cette pourriture de berlu et qui, jambisé comme il se devait alors criait à ses agresseurs « lâches !!! lâches !!! » (ceux-ci avant de réaliser leur forfait lui avaient demandé « c’est bien toi Montanelli hein ? ») (les mêmes méthodes, les mêmes crimes) – ou peut-être aussi à ma propre mère pour laquelle il n’y avait plus grave défaut (pour un homme) que la lâcheté (un peu vieux jeu) – j’ai regardé ça de loin dis-je mais j’ai vu que la police (ou ce qui en tient lieu) a poursuivi les mêmes agissements pour le premier mai (je me souviens de benalla, je me souviens de Nahel et de tant d’autres, je me souviens aussi du karcher du minuscule) et passant devant les deux armoires
j’ai trouvé ça sordide – c’est le quartier tu me diras mais pas seulement
les plantes quant à elles ont grandi – on défila hier et on se trouvait près du bar « Canon de la nation » quand cette horde ordurière déferla et cogna sans la moindre raison mettant ainsi en lumière la réalité de ce qui fut effacé sur cette armoire au gaz – 1312 – il y eut du muguet (4 euros les deux brins : mazette), il y eut travail à la table, il y eut chips et sanpé pour B. accompagnée de ses parents – des images de nuit aussi
même si je la crains (mais que ne crains-je point ?), je l’aime encore assez (moins que le matin, c’est vrai)
dans le poste il y avait ce magnifique Le Cinquième plan de la jetée (Dominique Cabrera, 2024) qui m’a semblé vouloir à toute force faire entrer un cercle (trop grand) dans un carré (ou alors est-ce lui qui était trop petit ?) (en tout cas le générique de fin est illisible ce qui est un manque de tact profond)
– fiction documentaire – des entretiens avec des gens devant des images (magnifiques personnages, tous, qui s’en vont tranquillement vers le fond de l’image…) – des histoires de famille (« le hasard a des intuitions qu’il ne faut pas prendre pour des coïncidences ») – qui se trouve être aussi une histoire du cinéma de Chris Marker – en quelque sorte – de quelque manière
Très sensible, comme vous, à ce drôle de film de Dominique Cabrera, inclassable et acrobatique, mais très réussi.
@L’employée aux écritures : oui acrobatique – après, nous sommes sensibles sans doute (peut-être d’abord au travail méticuleux du Chris Marker) mais la démonstration est plutôt familiale il m’a semblé (je n’ai pas été complètement convaincu de la réalité des choses – si ça peut vouloir dire quelque chose…) (la métaphore finale m’a aussi semblé superposée) mais ça n’empêche pas qu’on a bien envie de le revoir pour déterminer quelle est donc cette espèce de mécanique à l’œuvre… Merci à vous Employée, en tout cas