Pendant le weekend

2480 Oublier Paris #112

 

 

 

 

 

très souvent, ils se flanquent (elles aussi, soyons justes) dans le cadre, on ne les y attend pas – un peu comme ces idées qui tout à coup vous viennent et puis s’éloignent s’évanouissent et s’évaporent – ils étaient là (elles aussi, soyons charitables) mais la mémoire le temps lui-même et le reste du monde les ont évacué.es – je les retrouve, je les pose – ils ne se savent pas là, elles non plus et si c’était le cas, peut-être ne se reconnaîtraient-ils pas – on ne les connait pas, ils existent et sont là vaquent vont et viennent passent s’arrêtent bossent parlent rient sans doute vont ici et là reviennent savent parfaitement leurs destinations et leurs objectifs, sapé.es comme des princes ou des gueux – la ville, en plongée

parfois on les distingue à peine

sans qu’ils et elles se sachent saisis ensemble

à pied le plus souvent – c’est sans doute un choix délibéré –

il pourrait s’agir de clichés manqués

on pourrait les foutre à la poubelle pourquoi les garder ? figurants ? passants premiers rôles ?

décors ? silhouettes ?

ils avancent

déterminé.es

occupent l’espace

se trouvent là

n’y seront plus dans quelques secondes

oublié.es perdu.es dépassé.es

des idées en tête sûrement, des fantaisies des fantasmes, des histoires des mémoires

là ou ailleurs

en ville

capté.es capturé.es aussitôt libéré.es

et très vite oublié.es
ça c’est Paris

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2 Comments

    Quelque part je suis en proie au trouble… 🙂

  • @Dominique Hasselmann : oui,je comprends ça… (après c’est juste temporaire, ça passe) Merci à toi

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