2489 Lundi 16 Juin 2025
un salon en auto
une circulation infernale (aller du onze au dix relève de l’exploit – l’avenue Parmentier démobilisée – je reçois une contravention (90 euros plus 4 points quand même) pour avoir emprunté un « sens interdit » indiqué nulle part – père Ubu où es-tu ? « merdre » lâché-je sur le site antai – agence nationale de traitement des amendes imbéciles) – rondeurs poivroniesques inscrites au carré
mais le vert était amer – il y eut spritz au balcon (ici le laurier en fleurs, faisant pendant à celui du Chasse-Clou) (aka DH)) – (« c’est curieux » (aurait dit TNPPI) « cette impolitesse des gens tu ne trouves pas ? » – elle serait assise sur son lit de la chambre 15 en train de coudre quelque chose ses lunettes pliables au bout de son nez, on parlerait de ces lettres qui restent sans réponse – les mails tout autant – ce n’est pas seulement de l’impolitesse, c’est aussi de la lâcheté sinon de l’hypocrisie, certes – mais qu’en a-t-on à faire sinon rien ?)
non, rien
on s’en alla vers le ciné, les rues débordaient d’un vide-grenier écœurant (là depuis le matin, des affaires à faire comme s’il en pleuvait : il n’a pas plu – des monceaux de vêtements, de livres, de disques de toutes sortes d’objets, des milliards d’objets inutiles – à donner à vendre à acheter – profond dégoût à nouveau (non hier ça n’allait pas)
trois corbeaux au balcon – et dans le reflet un jeune type qui s’entraîne à la corde à sauter
dans Villes & cinéma pour L’aiR Nu une chronique au sujet de Little Jaffna
au ciné Trianon Les enfants rouges (Lofti Achour, 2024) deux jours dans la vie (et bientôt la mort) d’un jeune berger pauvre du centre-ouest tunisien – lyrique tragique image somptueuse revanche d’une terreur absolue et odieuse – on en sort le ventre tordu – on est heureux d’être là, vivants… (en souvenir d’un jeune type, Mabrouk Soltani qui a perdu la vie de cette façon effroyable, décapité dans des conditions semblables, en 2015, mort couverte par des journalistes à l’affût de ce genre de fait odieux) – à l’image Ali Hlali qui interprète le rôle
Ton laurier est nettement plus petit que le mien (mais ce dernier n’a pas dit sa dernière fleur) !… 🙂