2562 Jeudi 28 Août 2025
sans doute parce qu’elle ne veut pas se plier à ce que j’en attends, l’écriture m’emmerde et me fuit – j’en ai autant à son service – je flâne, glane, fait des courses et range – ce sera un départ vers les mûres poires pommes et autres joyeusetés de fin d’été – dans la Creuse la cure – ils vont installer la grue dans la rue – les travaux les bruits les mouvements les dangers tout ça sera terminé – le dessus est repris par la mélancolie (bipolaire slash manico-dépressif – fuck off les étiquettes) – septembre peut bien venir (voilà bientôt dix-sept ans elle tirait sa révérence – j’ai laissé les trois petits cailloux dans la boite d’argent à priser de son père) – c’est que ces moments-là sont toujours emprunts de cette satanée solution ou résolution – hier aujourd’hui demain – images du jour : les gens
(fort loin, image même de l’état souverain:au fond distingue-t-on le camion bulgare ? pas certain – l’homme là poussera son rétroviseur extérieur droit afin qu’il ne soit pas endommagé lors du passage d’un camion, je suppose) – ces deux-là consultent le nino
(si le sanaryote était encore de ce monde, nous aurions pu nous trouver lui et moi sur ce banc – la canne, les baskets et la chauvitude – position et disposition : ce salaud-là s’est tiré et bien sûr qu’on lui en veut – mais qu’en paix demeure son âme allez) – ça ne se distingue que mal (l’image est arrêtée) (fixe) mais le type marche à l’envers (il ne marche pas mais recule, donc)
une gymnastique plus ou moins asiatique ou toc – je hais le sport et la gymnastique encore plus – peut-être est-ce une des raisons à la mélancolie ? je vois mes ami.es qui parlent de vélo, d’escalade, la petite B. et sa draisienne – ici bord cadre en bas, le type médite yogaïquement (derrière lui, sur la passerelle il a fallu que se jette une de ses contemporaines) (je laisse cette affreuse construction qu’ils (et elles sans doute) appellent le dragon – une horreur)
eut-ce été mieux ?
bof manque de point – il va peut-être pleuvoir mais en tout cas le jour tarde (au courrier une nouvelle carte bleue, désormais verte- va comprendre) – l’automne est propice à la mélancolie aussi – les feuilles mortes tout ça – me répands-je ? vaguement cette impression – remplir pour juguler le vide – les problèmes gastriques comme digestifs, quelque chose se dissipe – j’attends mais bien sûr que rien ne vient – j’aime assez cette déclinaison d’une espèce de d’ersatz ou succédané de Blow up
(Michelangelo Antonioni, 1966) les points noirs figurent des volatiles corneilles ou milans ou quoi que ce soit d’autre – ici les couleurs du matin
(je pose ici
la photo de la grue dès qu’elle se pointe) (l’est là, à l’heure) un type a laissé là sa camionnette, la police est sur le coup
alors que (je n’ai pas de photo mais peut-être tout à l’heure) les interdictions de stationner étaient indiquées pour le 14 août…)(deux semaines plus tard, l’affaire est faite) et voilà la pluie…
– la promenade sur le quai avec E. hier après-midi tandis que ça dégustait des glaces
et puis
le soir apéritif & dîner aux chandelles sur la terrasse des amis de la mare tandis qu’aux ciels passaient les aéronefs…
ça va aller