Pendant le weekend

Le petit alphabet illustré (2)

 

 

Ce n’est pas que ces choses soient compliquées (puisqu’elles illustrent, elles se doivent d’être simples)

nénuphars

mais vues ainsi (il y a, c’est vrai, la fin de la légende mais sans elle, qu’aurait-on dit ? une cymbale ? un quartier de quelque chose ?)

nénuphars 2

l’écriture (majuscule : qualité (?) perdue, vingt ans plus tard…) de la quatorzième lettre n’y était pas non plus afin d’aider à la compréhension, mais quel choix… Par cette lettre, par les 24 autres (il n’y en a que vingt quatre, des illustrations, c’est comme ça : en 1981, il y en aura 25, c’est comme ça aussi), comment choisir quelque chose qui parle à tout le monde (enfin ceux qui parlent le dialecte, qui ont besoin de s’en servir peut-être- mais qui regarde ce type d’illustrations ? sont-elles là pour faire joli comme le suggèreraient ces fleurs, ces jardins, ces « curiosités » ?) Suggestives…

orgues

(« Grandes orgues du Palais de Chaillot, Paris » crois-tu qu’elles existent encore ? (amours, délices orgues disait Grévisse), le Palais de Chaillot comme celui de Tokyo, celui de la Femme au coin de la rue de Charonne, que de palais en Paris, ici, grand, petit, royal, Galliera, il y en a une forêt un peu comme à Venise qu’on verra plus loin)

pont

non mais j’aime le vent, je m’en fiche, voit-on Tancarville ?

pont 2

mieux ici, je me dis que, aussi ce pont, cette tendance gaullienne aux grands bâtiments, trente glorieuses, aciéries de l’est, avions, trains, l’usine maremotrice de la Rance, les voitures , et la DS qui emportait ce général bougon avec son Yvonne d’épouse (baptisée « tante » par le volatile entravé hein), le petit Clamart, l’année de parution de ce dictionnaire, je me demande

quais

ce sont ces choix qui interrogent, ici ce seront les « quais du port de Boulogne » neufs, modernes semble-t-il, que sont-ils aujourd’hui ? Désaffectés ? Désoeuvrés ? Mais on pense (toujours, à Boulogne, toujours) à « Muriel » (Alain Resnais, 1963), (ou le temps d’un retour) et donc à Delphine Seyrig qui , elle-même, de l’un à l’autre amène à Marguerite Duras (et tu vois, de ces deux femmes, l’une naquit à Beyrouth, au Liban, Delphine, l’autre, Marguerite à Gia Dinh au Vietnam-une banlieue d’Hô-Chi-Minh (ville) Saïgon encore probablement à l’époque, des choses et des survenues qui parlent, est-ce pour ça qu’on les aime…) mais non, des lettres majuscules et les illustrations de la vraie vie de l’époque, donc, oui, voilà

réacteur

un « réacteur nucléaire : remplacement des barres d’… » illisibles (mais je trouverai, je remplacerai, je continuerai), on date Marcoule de 1956, on avance en âge, la recherche, les Curie et les prix Nobel (mais de voir ces gens, là, sans autre protection que ces vagues calots et masques respiratoires a quelque chose d’anachronique : les précautions ne sont pas au rang des impératifs…)

saut

passons au sport, non, il s’agit d’un simple « Saut à la perche » du meilleur tonneau, le s est coupé comme les pieds du sauteur,

tigre

chose (animal) plus sérieuse, ce « tigre royal » (quelle usurpation, un tigre qui se prend pour un lion ? que ne faut-il pas faire pour attirer l’attention…)

université

ici « Université de Montréal« , quelle bizarrerie ? (elle m’a donné du fil à retordre, cette photo-là) (on retrouve la photo de nos jours, faite par le robot à oeil de poisson, en entrée de blog).  L’architecture peut-être moderne, ou quelque chose de cet ordre, une amitié franco-canadienne (après tout, ne sommes-nous pas cousins ?) (j’aime bien « uligineux ou uliginaire qui vit dans des milieux humides ») ou un message vers de possibles lectrices étudiantes… (et pourquoi pas lecteurs, pendant qu’on s’y trouve ?)

volcan

ici une des stars probablement de tous les dictionnaires, le volcan et la star des stars, le Fuji-Yama, (je me demande : est-ce un de leurs « trésors nationaux » ?) (vois-tu comme je suis ignorant…) celui de chez nos amis nippons, aux neiges éternelles, telluriques, les pins qui en modifient légèrement la sauvagerie mais à présent un triplé au sceau de l’i grec (voilà pourquoi 24 seulement…)

yachting

le yachting, les voiles et les spinnakers gonflés par ces souffles, est-ce la coupe de l’America (genre de trophée que s’arracheront les marques de luxe, les banques et autres abjects prédateurs qui pullulent dans cette quarantaine de titres répertoriés par une compagnie d’agents ? ) le yachting en tout cas anglicisme qui peut-être entre dans ce dictionnaire (une chronologie des mots est sans doute à l’oeuvre chez ces fabricants : un obscur bureau, sous les combles du 17 de la rue Montparnasse (c’est celle qui longe une église, qui descend à Raspail, tu sais bien), l’imagine-t-on avec ses manches en lustrine, ses lunettes double focale), le début des années soixante, peu me chaut dirait l’autre pour qui le passé n’existe pas, alors terminons ici cet inventaire des noms communs illustrés par cette meute d’animaux assoiffés mais rayés (drôles de bêtes, c’est vrai)

zèbres

et pour la dernière ici dévoilons un peu le dispositif employé pour garder les pages à l’abri (sans y parvenir à chaque fois, on l’a vu)

université 2

le soleil, le pose-plats, le tabac et le briquet, la table, le livre.

La suite sera aux noms propres (très géographiques).

 

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3 Comments

    Beau dictionnaire… z’adore !

  • moi z aussi

  • @ brigetoun & Dominique Hasselmann : z’êtes très z’aimables… (merci)