#144 Carnet de voyage(s)

quelques images des gens qui vivent ou passent ou marchent  : ici vers le marché  oriental

(où on découvrit la coppette espèce de charcuterie filiforme délicieuse –  puis au loin la cathédrale San Lorenzo –

des gens vaquent (on reconnaît le touriste bermudé, droite cadre) d’autres bossent (en genouillères)

dans le métro on s’informe

re- décadrée

au bar, on discute

comme en attendant devant le restaurant

ou regardant l’opérateur au lieu du paysage

sous la pluie

au fond au loin dans le flou (sous les arcades de la rue du 20 septembre)

sous celles du port, celui-ci oublié voisinant avec une friterie de nuit

attendant son heure (nature vivante)

ou toujours présente (nature morte)

ou au bar à nouveau – (place Ferrari)

(tandis qu’au ciel sur Paris, ici et maintenant, aujourd’hui,tournent depuis une heure des avions à hélices – à moins que ce soient des drones) lui passe

tandis que lui reste

eux contrôlent

tandis que d’autres attendent (gare de Turin, merdique à souhait – une horreur – au milieu de nulle part)

back in Paris/Babylone

au ciné Il reste encore demain (C’é ancora domani  – Paola Cortellesi, 2023) drame social des années quarante (fin mai début juin 1946 pour être précis) et civique – un succès formidable chez nos ami.es transalpins, paraît-il (vu au 5 caumartin (qui ne font pas partie des cinémas indépendants – enfin si mais pas ceux-là – enfin non pas de carte – enfin on est là depuis si longtemps – enfin on s’en fout 21 euros deux places dont une pour vieillard – fuck off pubs)) – premier film d’une chanteuse dit-on, héroïne télévisuelle et gagwoman – très réussi – noir et banc deux heures, ça se passe à Rome – très réussi