Pendant le weekend

Franck

Ce livre a déjà été chroniqué pas mal de fois depuis sa sortie le 8 septembre . Il le mérite, d’autant qu’on peut en écouter la lecture, chaque semaine (on l’espère) (le samedi) sur le site que lui dédie Anne Savelli (et grâce à Juan, qu’il soit ici remercié).

Je pourrais ajouter qu’Anne Savelli est une amie, qu’elle vit dans le 19° arrondissement de Paris moi dans le onzième, et que je suis son parcours depuis Fenêtres Open Space, son livre paru chez Le mot et le reste en 2007, puis Cowboy Junkies, chez le même en 2008.

« Franck », d’Anne Savelli, paru chez Stock, collection La Forêt.

Je rapporte ici simplement la parenthèse du livre suivante : (la prison la littérature) (page 277). Pour dire que ce livre est juste une bataille, une guerre presque,  une rixe sans doute, entre celle qui écrit et la littérature (ou la prison) le monde.

C’est la même chose.

Je crois que ces diverses prises de position (un paragraphe dans un autre, un bloc, une ligne, des mots qui descendent- comme le nom de la station Saint Germain des Près, summum de la vulgarité, je suis d’accord, vraiment-page 84) sont des attaques, des contres, des armes lancées contre la prison. On a le droit de rire, il y a des passages qui font rire.
J’aime les « ailleurs », j’aime les → au dessus du paragraphe, devant le début du paragraphe. J’aime cette manière de se battre et de contrer le récit. Ce n’est pas sans raison que cette parenthèse (la prison la littérature) se trouve dans cette partie du livre où la narratrice se déprend du héros, en passant par « Deux cents pages à écrire sur la prison – si. » En sortirait peut-être « un travail vraiment vraiment vraiment brillant, bien conçu, structuré, qui vous donnera bonne note bon espoir d’être un jour ce qu’on attend de vous intégré à une chaise. »

Et je pourrais faire mien ceci : « La mienne ne tient pas, bancale. » (le métier de sociologue, en effet, tient de l’imposture…).

Le tristesse et le désespoir viennent sans doute de la fin, peut-être, « il pleut sur Nantes » chantait Barbara – là, il y fait beau, c’est septembre, et sans doute, comme en bas de chez moi, s’il avait plu à ce moment, personne ne se serait plus trouvé dans la rue à ce moment, ou le cinglé s’y serait-il retrouvé tout seul.

« Donne moi la main » continue Barbara.

Oui  voilà, son nom de famille c’était Martin, j’ai pensé quelque fois à Dean (pour l’alcool), parfois à Moon (pour la musique).

En tout cas, peu importe : ce livre a vraiment son style et ça, c’est irremplaçable. Bravo. 

 

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