Pendant le weekend

1961 Samedi 23 Octobre 2021

 

 

 

il y a quelquefois des jours où je ne sais même pas ce qui a été écrit – par exemple hier, travaillant toute la journée avec fièvre légère nez bouché toux éternuements (non, pour le marché de la poésie ça a été non) les jambes lourdes et le regard fier (ça c’est juste parce que je suis un de ses hommes) réécrivant Norma, je ne sais pas ce que je rajoute déploie continue constamment – je ne sais pas, je vais regarder aujourd’hui

« je suis fatiguée mon soleil est noir » chante-t-elle (des nouvelles du front ? dire tout et son contraire – une merveille du monde ? faire parvenir les invitations mais oublier le numéro 3 du projet (sans guillemets à oublier, tu remarqueras) – une autre ? les consentements muets, les questions demeurées sans réponse parce que la réponse est positive mais le reconnaître serait nécessairement infirmer ce qu’on a le front d’affirmer – par mail, certes – c’est rien, les mœurs professionnelles, c’est vrai c’est rien juste et tout simplement maudit – tu as la réponse, Patricia…) (le travail, ce n’est que de la domination, rien d’autre) par terre pratiquement en direct

la bonne nouvelle, ce sera la publication du Koma de V. (je le cache encore un moment, mais je dévoilerai ça un de ces jours) ( je l’ai lu il y a un moment -j’ai oublié quand, l’année d’avant l’année dernière sans doute – un personnage qui se déplace en Maserati, un accident du genre de celui de ces choses-là) (haletant cependant) (je ne sais plus, je ne sais pas ce qui a été écrit) quelque chose me revient

de cette voisine, infirmière pendant quarante deux ou trois ans (elle vit au 4, on doit avoir des âges semblables), « pour le vaxin c’est non » m’a-t-elle dit – son fils qui semble doux (fait le même métier)  (genre un mètre quatre-vingts cent vingt kilos musculeux (tu lui parles avec gentillesse) qui rapportait chez lui quatre packs d’eau ainsi que moi une baguette) (elle marchait mal, en savates, en manteau, négligée) (pourquoi cette image là, pour ne pas oublier, il me semble)

celle-là c’est juste pour rire
si la fièvre tombe j’irai bien au cinéma tiens

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4 Comments

    en bonne partie obscur sauf la fièvre… et pourtant j’aime
    souhaite que ça ne soit plus si mal barré (même si c’est joliment illustré)

  • Si c’est un papillon sur la calandre, la photo est belle.
    Bon samedi ! 🙂

  • @DominiqueHasselmann : c’en est un!

  • @brigitte celerier : oui, on n’y comprend rien… !(koma est un livre du frangin qui sortira, espérons-le, début d’année prochaine je suppose – il s’écrit avec un c) merci de suivre quand même…