Pendant le weekend

2507 Mercredi 8 Novembre 2023

 

 

 

des champs qui passent – le ciel qui ne crie pas – des couleurs comme on les aime – le bruit de l’auto à quatre-vingts, deux mille tours minutes peut-être, calme douce tranquille (22 mètres seconde pourtant) (on rentre)

il y a les bruits de la guerre, l’horreur partout, les menteurs les ignobles – le monde

n’est-on que vengeance ? le fils et le mari d’une cousine au front, leurs corps pour échange et leurs âmes pour les convaincre de la nécessité de plonger

donner sa vie

ici je mets de la musique et mon casque deux petites oreillettes reliées par un mince cordon, le paysage court

c’est un premier novembre – dis, petit, regarde bien, sur la plaine , là-bas

combien t’en reste-t-il ? je me souviens des « jouir sans entrave » et des « vivre sans temps mort »

j’avais quinze ans – ce n’est qu’une plaine, les arbres ne parlent pas

le matin, au réveil, un grand verre d’eau pour se souvenir des parents qui faisaient de même, quand même ils ne seraient pas les miens

mon amie qui sourit (on a faim, on s’arrête ?) (les sandwichs achetés avant de partir à la boulangerie, une espèce de dimanche) une route qui part à droite, sur la place de l’église

on mange, on rit, passent des autos (là-bas sous les bombes des enfants meurent : les nôtres), le jour des morts – autant que de fleurs

 

en maison[s]témoin un article diptyque

en face Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Bunuel, 1972) pas une ride – réjouissant (un oscar quand même, remarque)

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2 Comments

    ces temps où on n’ose rien dire de peur de faire du mal à quelqu’un et d’être mal jugé (mais c’est moins grave)
    petit remède hier soir, l’écoute de la première conférence du nouveau cycle de Georges Didi Hubermann
    Dominique Hasselmann me dit qu’il y était

    et puis bien sûr il y a les amis (quelques uns) et la beauté.. mais cela n’efface pas

  • @brigitte celerier : merci à vous