Pendant le weekend

2559 Samedi 30 Décembre 2023

 

 

on ressent la douceur coupable et pétrolifère d’un climat douteux (notamment, la fumée qui entoure les frasques abjectes du gros russe) (non mais OSEFA2PC*) on marche – chercher à voir le Marx peut attendre (Marco Bellochio, 2023) mais non, il ne passe plus – on attendra t’inquiète

(je suppose Marco à gauche, Camillo à droite – au milieu un ami, qu’on reconnaît à gauche de la suivante, il me semble bien) (il me semble qu’ils étaient jumeaux mais je peux me tromper – peut-être l’ai-je lu, il me semble me souvenir (ou simplement le croire) qu’il y est question d’une lettre envoyée sans réponse – culpabilité – suicide – je me souviens de son Les poings dans les poches (1962) puissant (je fais des paris souvent : je pose et je reviens voir, ensuite, si ce qui fut posé était exact : on verra bien)

– une vie de cinéma

je ne travaille guère mais lis (fini le Bombay magnifique de Marie Saglio – commencé le Delphine Seyrig, une vie (Mireille Brangé, au nouveau monde) (tellement beau cadeau – encore merci) continue le Pas pleurer Lydie Salvayre, point) – merveille des merveilles, ce cadeau (encore merci Doumé)

trop beau – continuer alors, sans crainte – on a acheté une demi-bouteille de vodka pour le trente-et-un sur lequel on se mettra sans doute demain – continûment les rêves

la marche en ville – à la librairie du coin

qui « fait chaud au cœur » – certes l’ami – j’en suis à 900 mais j’avance – le lexique des étiquettes du carnet d’atelier est terminé, j’avance – je lis un tout petit peu de … et toute ma sympathie  (Françoise Sagan, Julliard) (Ava Gardner, c’est pourquoi Souchon stuveux) pour l’AiR Nu/Lu  qui me fait souvenir des page 48 de Pierre Ménard – j’écoute Souchon 

allant au ciné (la séance au louxor (sans majuscule) pourrie de pub et je rachète une carte… l’appât du gain – on offre une place – à gerber) puis passant dans la rue (un nouveau thème photographique peut-être)

on irait bien déjeuner au chartier de la gare de l’est – un jour hein…

 

au cinéma Les Colons (Felipe Gálvez Haberle, 2023) (premier film) (parfois, ces culpabilités m’exaspèrent – j’entends bien que ces choses se dénoncent, j’entends bien – une histoire « vraie » comme on a coutume de dire, sur l’éradication d’un peuple ) (c’est cette contemporanéité, comme une espèce de mode – conventionnelle – une telle fatigue devant l’ignominie de cette humanité blanche)
Fremont (Babak Jalali, 2023) splendide simplicité (les visages de face, directement – merveille) (déjà mentionné mais trop bien)
L’innocence (Kore-eda Hirokazu – ou l’inverse – ou des majuscules ailleurs – ou sans tiret – 2023) ( je ne sais plus, mais je sais comment s’écorchait – et s’écorche toujours – l’orthographe des noms de famille – je crois que c’est ainsi) une histoire d’enfance (il me semble que l’issue en est fatale mais j’interprète peut-être – avec un montage vaguement un peu maniéré (on s’en trouve un peu largués ou paumés si vous préférez) – la mère d’un des héros, veuve, forte tenace – Saura Andô, rôle magnifique)

 

en maison[s]témoin hommage à Catherine Martin-Zay (je repose ici cette merveille signée Christine Jeanney – merci à elle)

 

ça se termine, vingt-trois – bonne fête –

 

* : on s’en fout à peu près complètement (spéciale dédicace au Chasse-Clou alias CC)

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2 Comments

    écouté et lu sur l’Air Nu et sur Maisons témoins (cette façon qu’avez, vous et d’autres, de me faire regretter la disparition de personnes dont je ne connaissais même pas dans mon ignorance sans limite l’existence, moi qui en suis à relire mais cette fois sans distraction futile Marc Bloch)
    et qui admire votre activité (même si là hier j’ai enfin renoué — euh pas sûre de continuer — avec la marche sans arrêt)
    plaisir (parfois muet je me contente de boire ce que peux attraper) de vous lire

  • @brigitte celerier : merci mille fois à vous. Tous mes vœux pour… amicalement à vous (merci encore)