Pendant le weekend

7 mars 1101

tandis qu’il pleut dehors, Brian Eno chantonne (posté par ana nb) et que nous reste-t-il sinon la musique ? Il y avait un autre type (je ne sais plus, je ne cherche pas) qui chantait « je suis libre et jt’emmerde » (je ne suis pas particulièrement pour la vulgarité, mais parfois elle permet de surmonter la traîtrise et le malaise qu’on subit) le monde est ainsi fait – des images

je crois que c’est le Dniepr – c’est juste pour oublier – saisir à nouveau (cataclysme, deux fois plus de temps et tout ça pour quoi ?) – tandis qu’il pleut, que le printemps arrive (quelques arbres blanchissent, rosissent, on attend, il vient), repenser encore au Portugal – les liens qu’il entretient avec le reste du monde…

terrasse d’un restaurant sur la Meuse

il FAUT travailler (les dernières recherches sur les droits à la retraite sont catastrophiques), alors je cherche mais ne trouve pas – je travaille, je vois, je n’y parviens pas.

Portland, ses voies de chemin de fer, son parc, sa rivière

En Dvd, Le bouton de nacre (Patricio Guzman, 2015) une merveille – chronique sans doute si je parviens à trouver le temps sur maison[s]témoin – relativement au film d’hier (Santiago, Italia – Nanni Moretti, 2018) où il (Patricio Guzman) apparaissait – l’articulation avec le travail en cours se situe dans les dates dont on tente de tenir et rendre compte – le 11 septembre 1973 sera suivi, le 25 avril 1974, du commencement de la Révolution des Oeillets, laquelle sera occise le 25 novembre 1975, et le 16 mars 1978, on enlèvera Aldo Moro, on le tuera le 9 mai de la même année, on enterrera définitivement le « compromis historique », le parti communiste mourra et en 1989, définitivement pour quelques années, la guerre froide sera close – l’ignoble des idéologies (Thatcher et la grève des mineurs, Reagan, le tournant de la rigueur comme on dit) l’aura emporté. Je lisais hier cet article de Serge Quadruppani – et il y avait aussi les luttes diverses, perdues, gagnées, l’autre onze septembre et le nouveau siècle…

Il nous reste à vivre disait le poète, alors…

Il pleut toujours.


coucher de soleil sur Rome
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3 Comments

    merci pour le lien vers Quadruppani, si longtemps que je n’avais pas vu sa signature – suis vraiment hors du coup moi – que j’ai eu l’impression de voir le passé revenir (et l’ai retrouvé dans l’article comme contexte de la suite de nos vies.. bon suis très maladroite avec les mots ce matin, plus encore que d’ordinaire)

  • Figure-toi que « Le Bouton de nacre » c’est le film très beau dont on sortait le soir des attentats du 13 novembre 2015, vers 21:30 (j’ai bien reconnu Guzman dans le Moretti).

    Pour une fois on était descendus au métro Goncourt : la rue Alibert était complètement bloquée, à cause du massacre au « Carillon ». On est allés dormir ailleurs, impossible de rentrer chez nous. J’en ai parlé sur mon blog, le lendemain matin.

  • […] Patricio Guzman revient au Chili, le temps d’un festival, je crois – rencontre quelques amis, passe au dessus de ces montagnes qui isolent son pays du reste du monde – une île dira son ami écrivain […]