Pendant le weekend

Sur le bureau #47 G-6

ce fut un mois difficile pour tout le monde (pour ma part comme pour d’autres, aussi tout autant – j’ai suivi d’un peu loin pourtant, ce que je m’étais fixé, et me retrouve à la tête d’une quinzaine d’images – certaines sont doublées, je ne sais pas bien ce que j’ai fait – c’est un métier que je ne maîtrise pas) (des erreurs sont sans doute survenues – travail saisie – travail saisie aujourd’hui – anniversaire fin de guerre mais les estropiés, les nasses, les exactions existent toujours, même à l’hôpital) ( tout cela s’érige en eau de boudin surtout pour cette espèce d’ectoplasme que devient l’État) (catastrophe : les élections, la guerre civile ou la mort, la dictature ou l’immonde peste brune – tout ça pour quoi ? il faut tenter d’écrire : le feuilleton dont on parle ici, s’apparie chronologiquement avec les manifestations des samedis (vingt cinq qui se suivent tandis que le ramadan a débuté et qu’en Algérie, les vendredis se suivent tout autant) qui continuent – et sur les ronds-points tout autant, ça ne cessera pas – je respire mal, je fonds en larmes mais ce n’est que le vent froid, je travaille et j’espère – et dehors il pleut…

Revenons à nos moutons et aux turpitudes (sans doute assez fondées) subies par l’ex-roi au losange (on l’a foutu dehors, c’est fait, c’est réglé, on passe à autre chose) illustration du titre « CG. révoqué de Nissan par les actionnaires » du début du mois (pour la peine, on prend une image en date du 18 octobre dernier, ça ne fait rien) (il est fâché)

On continue par la justice saisie par la firme (2 avril) (on a regardé les comptes, tu comprends, on est pratiquement obligés, c’est de l’ordre de la morale, de dénoncer ces abus – quelque chose des égouts qui ne grandit certes pas l’image d’icelle)

(il se fait du souci) – le voici le trois du mois – sur la gauche je crois qu’il s’agit de son fils, derrière lui, sa femme Carole – il répond aux questions, sans doute

Le 3 avril, un article qui met en cause les rémunérations des patrons des grandes entreprises (c’est la une, un éditorial (dernière page du canard – sans image) ( on peut noter que le titre comporte quelque chose comme de l’urgence – erreur d’inattention, on est sur le fil – « l’injustice sociale » fait immédiatement référence aux mouvements de Gilets jaunes sans les nommer – mais le masculin est certainement dicté par l’honneur fait aux machines, aux nécessités d’internet et de cette information dite « en continue » qui est probablement une marque malodorante mais répétitive de notre contemporain) (une image de sa sortie de prison, 6 mars).

Le 4 avril, on repasse sur le mode d’anciens documents – sa libération sous caution, 8 millions d’euros pratiquement, le 6 mars dernier, grimé en ouvrier (l’histoire est sensible à ces sautes d’humeur et de costumes : cette intelligence et cette distinction dans les mensonges…)

Il affirme qu’il prépare une vidéo dans laquelle il s’expliquera. Quelques jours plus tard, le mercredi 10, six heures du mat, on l’attrape et on le remet en prison (c’est la veille de la diffusion de la vidéo, déjà en boite)

(« quatrième » ? je n’ai pas bien compris cet ordre:pour moi, c’est sa seconde arrestation, vu qu’il n’est sorti qu’une fois – mais je ne suis, sans doute, qu’une espèce de béotien) (soucieux, de profil, son écharpe, – dans le fond, la horde des journalistes (sa femme s’en va en France, elle ne veut pas répondre aux questions du juge japonais, mais elle reviendra, dans quelques jours) . Ici un nouveau procédé : le texte en blanc dans l’image même pour affirmer l’importance de l’urgence dans laquelle on se trouve (peu coiffé, voulant marquer une espèce d’abois je suppose) et toute la lumière… (image du 3 avril)

On verra sa vidéo – je ne suis pas sûr d’avoir quelque image, c’est que je travaille l’image fixe

si il y a celle-ci (il parle en anglais, sous-titres japonais)

(toujours est-il qu’il y affirme être victime d’un complot – ce qui allait sans le dire – etc etc…) . Le revoilà sous les verrous comme on dit – mais pendant ce temps-là, les affaires continuent (on est content, tout ça va s’arranger, les Français sont heureux, les Japonais euh… oui, oui)

reprennent, on se charge de tout (c’est quand même joli, des gens qui s’entendent – on fait un joli tas de nos petites mains, voilà) (13 avril)

Voilà qui fait chaud au coeur, cependant que les avocats de CG demandent sa libération sous caution. Attendez voir – le parquet fait appel de la libération de CG le 24 avril – (on prend une vieille photo du 6 mars)

en une un petit encart

reproduit dans les conditions de l’époque (vlad et kim se serrent la pince) – un moment plus tard, avec la disparition concomitante de Jean-Pierre Marielle (« immense »… tout de même, allons…) (la même image, ici le parquet ne fait plus que « tenter » de bloquer la libération…)

et puis, et puis (c’est quand même un drôle de défi lancé à la patience du lectorat que ces images sans cesse renouvelées sur ce personnage sans cesse emprisonné, relâché, repris, et lâché à nouveau et encore, mais je me tiens) on commence par attendre (l’image n’est pas datée, mais nul doute qu’elle soit d’un autre moment – sans doute la première libération)

et le voici libéré (articulet de première page)

et page intérieure (même image : assez coiffé tout de même, pas content, certes, mais sans cravate encore tandis que la force de l’ordre se masque – mais pas l’avocat, comme on voit) (le ridicule ne tue en effet pas)

Puisqu’il en est sorti, depuis, on n’en a pas de nouvelles. Ouf.

(pour mémoire : les cautions additionnées pour la libération de l’ex-pédégé se montent à présent à quelque chose comme douze millions d’euros, soit plus de huit cents années de travail d’un Smicard lequel peut tabler sur douze cents euros par mois – ne pas désespérer Billancourt, tu te souviens ?) (hum) (selon que vous serez puissant ou misérable etc. etc.).

La suite au prochain numéro.

Précédents numéros : Sur le bureau #40 CG.1,

#41 CG.2,

#42,CG.3

#43.CG.4

#44.CG.5

 

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1 Comment

    je rêve l’existence d’un « grand patron » capable de s’offrir le luxe de s’efforcer à être légalement bien sûr, mais éthiquement, moralement impeccable, qui se navrerait d’être sali par ces agissements (du pincé et des autres) et continuerait (il est vrai que, même si cela était possible, il serait rapidement éjecté par ses frères)