Pendant le weekend

Oublier Paris #14

Evidemment, je mélange tout. Je me suis promené vers la place de la

république

ce matin. Non loin de là, rue Boulanger, il y avait un tournage

infos tournage

(on aime tourner en été).

Je mélange tout, c’est pourquoi je marche, je me promène, je me balade, je regarde les murs de ma ville (à moi ? dans ce pays, la France, qui est le mien).

Sur l’ancien

bd du crime

vivait Gustave Flaubert. Rien de spécial.

flaubert

J’arrive sur la place et je découvre une plaque,

plaquesmazrcel henriot et raphaël bilke

puis deux, puis d’autres.

plaque charles daguet

plaque jean ponsard Robert Kalman

plaque jean verines

C’est vrai, je mélange tout : par exemple  l’Etat profite de l’été, souvent, pour agir.

plaque jean sulpice

plaque Louis Cosson

Je me souviens de l’été 42 (non, je n’étais pas né, non ma famille ne vivait pas à Paris) (c’est une des raisons qui font que je suis là aujourd’hui) : les 16 et 17 juillet, cependant, la police française rafla une quinzaine de milliers de juifs, enfants compris, qui furent envoyés en camp de concentration et y furent assassinés ( je mélange tout). Ces jeunes gens de 20 ans, 25 ans, avaient perdu la vie sur cette place, non loin, pour que des choses semblables ne se reproduisent jamais. Ces gens-là s’étaient battus pour la dignité de l’humanité.

plaque Maurice Gicquel

Ces temps-ci, mes amis (je n’ai pas d’amis romanichels, gitans ou quoi que ce soit, mais ces temps-ci, ils le sont, mes amis, tous) se font reconduire à la frontière sur les ordres d’un ministre.

Un autre intime aux maires de cesser leur laxisme.. Ces mots m’en rappellent d’autres.

Je marchais dans les rues. Sur cette place, on croise des hôtels.

4 étoiles

Les gens sont en vacances.

docteur

Un théâtre.

dejazet

Des injonctions.

piétons

Comme quelque chose du dégoût s’est emparé de moi.

Je ne sais pas, de la honte aussi je crois.

J’ai repris la rue du faubourg : elle est en travaux.

Photos-0023

Un peu plus haut, comme une invitation.

pavés

Foutre des gens dehors, au milieu de l’été, simplement par l’autorité du prince.

Révoltant. 

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1 Comment

    Vu samedi dernier, à côté du Pont-neuf, un appartement, tout en haut d’un immeuble, affichant cette inscription : « Sous la plage, les pavés »… Je mettrai peut-être cette photo sur mon blog – puisque tu t’occupes maintenant de « mon » quartier !