Pendant le weekend

Novembre 2139 Vendredi 4

 

 

gris maussade pour la route – ils ont changé la Jaguar au Merlerault, elle n’est plus verte mais noire – pas tellement de lumière mais un premier novembre ainsi que les autres, il doit y pleuvoir, on n’y met pas de chrysanthèmes, on s’en fout un peu mais on pense quand même à eux

on a été content d’entendre l’annonce du prix goncourt dans le poste, on s’est arrêtés quelque part pour manger les sandwichs préparés vers dix –

à un autre moment, on a fait du vélo – M. a crevé en bas de la côte, on a pris rendez-vous pour l’apéritif le lendemain (on leur a fait une pizza, on a bu du kir)

à d’autres moments la buée sur la porte de la vitre donnait au cerisier cet air d’apparition – il y avait pas mal de #9 mais sans internet j’étais un peu ennuyé (je me rattrape dans la maison[s]témoin – je lisais Les pierres de Florence (Mary McCarthy, Payot) – on a planté un lilas (celui qui vivait sur le balcon depuis deux trois ans) – le figuier va bien, ici l’un de ses fruits (il en a fait deux, c’est un début – le combat continue évidemment)

je me suis rendu compte d’un défaut de signalisation de la caisse

va falloir démonter chercher l’ampoule, la remplacer – ça m’a fait immédiatement braire j’ai reporté – j’ai oublié – on est revenu par Dreux (cette erreur de chiottes, entre Clamart et la maison ça a pris cent minutes) back in Babylone (bonjour à Ishtar) et crève carabinée

non mais ça va (la pourriture à l’assemblée – 89 de la même eau) (la même pourriture aux US – en Israël – en Hongrie, Russie, Chine, et ailleurs : la civilisation de la consommation s’effondre doucement mais sûrement et tout ce qui nous trouvons à faire est de confier nos vies à des ordures…) – non,mais ça va

 

 

en dvd Un thé au Sahara (Bernardo Bertolucci, 1990) le duo Wringer-Malkovitch m’a fait penser à celui, tellement plus beau pourtant, de Swinton-Hiddleston du Only lovers left alive de Jim Jarmusch (2014) – turpitudes sables folie et typhoïde – pas si mal si ce n’était si hystérique (on ne l’aime pas trop, soyons clairs)

dans la boîte numérique Take me somewhere nice (Ena Sendijarevic, 2019) brutal acidulé mais sans charme aucun (la Bosnie-Herzégovine comme on se l’imagine en stéréotypes, avec ses fachos, ses abruti.es, cette acculturation nauséabonde – extrait d’un dialogue dans un bus : »qu’est-ce qu’elle nous a donné l’Europe? Rien. Et les états unis ? Rien. La Russie ? Rien. Et les Trucs? Pareil « . Tout un programme…)

 

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2 Comments

    non mais ça va (attention à la crève tout de même)

    et pas certaine qu’un dialogue dans un de nos bus ici ne soit pas de même tonalité

  • @brigitte celerier : oui,en tout cas à l’assemblée ça vole aussi bas… (merci à vous)