Pendant le weekend

2629 Carnet de voyage(s) #152

 

 

 

probablement la dernière visite de l’année – on est tout le temps un peu tortillé par l’usage l’intérêt la nécessité de rendre compte – l’utilité – tortillé ne se dit pas : les aises prises par les paroles contemporaines les changements de genre à la radio les erreurs les fautes les truismes : il va sans dire qu’on radote – c’est notre lot, peut-être l’âge et l’usure des artères, des veines des systèmes lymphatiques ou nerveux (le pileux aussi en prend un coup – jme fais du souci pour le prince/jme fais du mouron pour le maton chantait bashung) sans retrouver exactement la chanson (rendez-vous sur la lande ou alors n’est-ce qu’une des paroles un vers une suite de mots posée là en attendant la musique – avancer continuer sans souci sans mouron –

les images électroniques portent en elles-mêmes des informations (celle-ci par exemple fut prise vers huit heures moins vingt le 27 octobre – l’heure avait changé la veille la même image semblable aurait été possible une heure plus tôt ou plus tard – c’est égal,au fond d’elle fondent les nuages

ce n’est pas tant qu’une météo clémente puisse aider à quoi que ce soit en terme d’écriture tu vois – j’achoppe pour Norma je me demande dans quelle mesure il y a là une histoire –  pas exactement ça parce qu’il y a toujours une histoire, ce serait plus que veut-elle donc raconter ?

alors on s’abîme un peu dans l’utile (parce que le doute, comme un faux pli, est pris sur celui de l’écriture), on coupe du bois la tronçonneuse fait un bruit d’enfer sa chaîne n’est que mal tendue – on devrait en enlever un maillon,pas certain que ce soit possible – on se promène

forêt de hêtres

la douceur de la pourriture des feuilles – le froid de l’humidité – les bruits au loin, un morceau de branche qui craque –

on marche – c’est bon pour le physique comme pour le moral – on discute on rit – on détermine les essences – les lacunes en dendrologie sont tellement vastes comme en toute science il me semble – je le déplore mais je n’ai pas la patience d’apprendre j’ai des trucs à faire

pas tant pourtant (un billet maison[s]témoin à propos de Simone Signoret, un autre à propos d’Alger mais je ne crois pas non) mais surtout tenter de comprendre ce que je veux dire et donner avec cette Norma-là

cela m’est un peu obscur, c’est écrit au fil d’un atelier – par ailleurs mais dans le même temps je lisais le livre d’Olivier Guez (bientôt 5 ans…) oui, bon très bien, cette femme est folle – et elle est folle de lui voilà tout – et après ? je ne sais ni ne veux savoir – je relis, j’ajoute ici deux mots, là deux lignes – une page – corrige une coquille accorde un verbe – ceci ne devrait pas se trouver là, je l’ôte et le replace – une espèce de montage sauf qu’au montage tout est là : ici, il en manque…

genre la force tranquille et cette pourriture de s. tellement amusant de savoir qu’il travaille en maison – la perversion comme celle de son mentor et sa tocante  avant cinquante ans (étazunienne, ça va sans dire) qui va nous refaire le coup du mal au cœur – à moins qu’il ne meure car à la boue va la boue –

très souvent (toujours, sauf contre ordre ou exception) la première image du matin – un jour d’ailleurs le rouge fut mis (j’ai vu une image semblable je crois chez Anh Mat) (mutatis mutandis) vers ces heures-là

ça avait quelque chose de surnaturel

à peine

on revint à la normale disons – j’avais à l’idée aussi de changer ce prénom en celui de Mona (sans me rendre tout à fait compte qu’il s’agissait du prénom de la Gherardini épouse Giocondo (Florence, seizième) mais évidemment ça ne se pouvait (c’était celui de l’épouse de ce sexologue de la rue Vignon) – je crains toujours de faire trop court (le truc venant d’une attitude, si on peut appeler cette disposition ainsi, personnelle : une appétence particulière au manque je suppose) (on ne va pas faire dans l’autofiction pourtant mais partout, un peu partout se love cette façon (malfaçon peut-être : serait-ce mon style ? je me perds en conjectures…)) – non mais on partit et on revint un voyage comme un autre, ils sont tous différents et des déviations (permettant de porter à l’invent’hair un salon supplémentaire) – forcément il y a des redites (huit fois le même cerisier)

un point un peu évasif à celui-là je reconnais – chopé une laryngite – vers ces jours-là se situe l’anniversaire d’un ami (perdu) à qui je fais (je faisais) parvenir une image de ce quadrupède qui braie force et désespoir, de temps à autre – ici il est au calme

je les aime beaucoup, parce que j’en voyais dans mon enfance, toujours marchant toujours marchant  sous le poids, les coups aussi souvent – le désespoir de leurs cris – la détermination de leur marche –

au début on recherchait madame Célérier puis on la trouva – tant mieux – on se faisait du mouron, pour revenir d’où nous partîmes – et le temps en est passé

la nuit tombe tôt – le matin tente de rétablir quelque chose, on se lève, il pleut il est temps de rentrer, c’est déjà novembre, V.  tapera les soixante-seize tandis que A. en sera à trente-cinq (elle naquit aux Lilas, comme sa sœur, la maternité (magnifique) a fermé en fin de mois dernier (rue du coq français : tout à fait ça, cette prétention cette morgue cette affreuse audace de tout régenter – je pense souvent ces temps-ci à Ambroise Croizat, ministre du travail – regarder celui d’aujourd’hui donne des haut-le-cœur – ce monde est épouvantable) (on comprend la volonté des parents de prêter aux enfants l’envie de fêter cette horreur – en effet oui mais je n’avais pas de bonbon…)

 

 

back in Babylone Des vivants (série tv – Jean–Xavier Lestrade 2025) bah (trois numéros – dans l’ordre – je suis à peu près certain que la musique n’y est pour rien) (on voit ça demain – trois à la suite donc trois heures : je n’ai pas,pour ça, ce temps-là…) (la consommation binje des séries qui semble être une tarte à la crème contemporaine me fait penser à la pomme de terre) (à la fin du 3, une femme (la compagne d’un des 7 potages mais qui n’a pas vécu l’abject tuerie imbécile) dit au type (un agent d’une association pacifiste) qui l’écoute : »mais vous ne direz rien à mon mari n’est-ce pas ? » – c’est ce genre de trahison, que j’exècre, qui était explicitement demandée lors de l’élaboration du scénario – la fiction est vraie mais le documentaire faux – ou l’inverse) je te reproduis là comme ailleurs les paroles du metteur en images et co-scénariste

ah bon – et puis sur le fait que les potages viennent sur le plateau (le bataclan en l’occurrence) (le »quand même » est parfait)

) la suite plus tard je suppose…

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