Pendant le weekend

Trente Onze Quinze

(le métro est gratuit par la magie de la réunion des cent quarante du Bourget, beaucoup aimé la brochette des sponsors (lien au hasard) sur les marches d’un palais quelconque (probablement le quai d’orsay à lolo) (pour le moment) : il y en a pour tous les goûts, tellement que ça donnerait, si on était naïf, une furieuse envie de vomir) mon appareil se permet fréquemment des sautes d’humeur (j’anthropomorphise à plaisir, on sait bien) (tout le monde sait aussi que ces petites machines ne fonctionnent que mal mais tout le monde s’en accommode évidemment) : par exemple il se met en mode caméra frontal quand il lui chante (j’aime assez savoir que ça lui chante, de toute manière)

rides 1

Evidemment, pour moi ce n’est pas très gratifiant (eussé-je été prévenu que j’aurais flanqué fissa une bonne couche de trompe-couillon sur ces rides incommensurables qui me garnissent le front

rides 3

ou les coins des yeux) (c’est à force de se marrer je sais bien mais quand même on a le fantasme de son image qu’on mérite : je me voyais moins atteint par les ans -ou les printemps si tu préfères mais ça n’amoindrit que peu) au deuxième plan, on remarquera le pavoisement de balcon (il est tellement subliminal qu’il nécessite un recadrage, où on verra l’oeil gauche de l’opérateur, lequel oeil n’entrave que pouic depuis l’âge de pfff… deux jours ? je ne sais plus)

rides 2 (vois-tu le rouge qui pendouille ?)

(merveille du monde : le bailleur, établissement aux mille charmes inconnus car cachés au pékin que je suis, n’a pas encore jugé bon de prendre langue avec mon assurance (le sinistre n’a eu lieu que voilà trente jours, tu comprends), mais fait dire, cependant, qu’il faudrait que je signe une décharge afin de faire évacuer les restes de mon petit intérieur) (vraiment pas de quoi se faire des cheveux…)

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2 Comments

    vraiment pas… non vraiment pas
    (mais en passant suis un peu vexée de penser que mon petit appareil n’est pas seul à décider quand ça lui chante à se mettre en mode caméra)

  • @brigitte celerier : ces objets prennent des libertés qui nous sont, pratiquement, inconnues… Merci du passage…