Pendant le weekend

1512 30 Juillet 2020

 

 

ça a été la journée des formulaires – on va arranger le bazar – on a recommencé à parler taf/chagrin/turbin : tout le monde est parti, ça tombe bien – la complaisance des affres de la pandémie, à pleurer (on aurait bien envie de leur dire que, quoi qu’il puisse arriver, ils vont mourir mais ça servirait à quoi ? ) – il fait trop chaud je ne supporte pas le poids du ciel mais quand juillet part, le truc s’allège (pour reprendre en septembre, c’est vrai, mais les choses peuvent changer, non ? ) (euh non)

l’atelier du relieur de la place Dauphine – image emblème des vases communicants d’ici

– mis un pot de crème fraîche dans la poche de ma veste, croisé une maxée (comme moi) additionnée d’envisiérée/engantée/apeurée sans doute, entrant en pharmacie (j’en sortais euphytosé – 10.80 les 180 cachets) le pot s’est creusé contre la porte : veste au pressing 4.90 euros mais pas de courgettes à la crème (ce sera pour ce soir) – je me suis rabattu sur des épinards à la mozza – et des nouilles – une salade verte plus cinq petites tomates du balcon –

je suis sorti sans image – ici celle de la préfecture

on peut bien flanquer des légendes (bien qu’elles ne soient pas sur le flanc) (au fait toujours à beauvau le gars ? j’ai entendu son « j’étouffe » à vomir cependant… la grande classe quand il s’empare de « l’ensauvagement » louchant vers l’alliance : sublime)
la 9 est de sortie (je me suis souvenu de ce moment où j’avais l’ambition du nègre (il y a prescription, j’avais 25 ans), le rendez-vous était pris aux Champs-Elysées, un type m’a reçu en sous-sol, m’a expliqué qu’un vieillard voulait écrire ses mémoires, les termes du contrat, le type était du type bouclé barbe bronzé chevalière col chemise blanche ouvert complet brillant – j’ai aimé cette séquence sans suite)

ces roses en mémoire de Gisèle Halimi

 (on verra, on emploiera des mots grossiers dans la bouche du chauffeur je crois bien – azimuté atelier il semble : probablement à cause de ces formulaires et de ces questionnaires et de ces afflux)

Pour ne pas oublier

des nouvelles de Fariba (mauvaises) et pour d’autres aussi (je reproduis ici le mail) :

Cher(e)s ami(e)s de Fariba,
Nous n’avons malheureusement aucune bonne nouvelle à vous apporter. Fariba ne voit aucune amélioration des conditions de sa détention en dépit de ses demandes réitérées et accuse le coup de sa condamnation à cinq ans de prison et de la confirmation en appel de celle-ci. Il est vrai que ce processus n’a de judiciaire que le nom et que la décision de son maintien en prison est purement politique, comme le sera le moment venu celle de sa libération ou de son assignation à résidence qu’imposerait la reprise de la pandémie de Covid-19 en Iran. Pour l’instant les Gardiens de la Révolution n’en ont cure, et la « justice » iranienne est entre les mains de juges qui sont soit aux ordres de ceux-ci, soit en partagent les convictions et les hallucinations sécuritaires.
La diplomatie française poursuit ses efforts, mais ses opportunités sont des plus maigres. Elle ne peut prodiguer aucune assistance consulaire en faveur d’une citoyenne considérée comme exclusivement iranienne par ses geôliers, les calendriers électoraux, américain et iranien, ne sont guère favorables, et le rapprochement spectaculaire entre Téhéran et Pékin déprécie davantage encore la position de négociation de Paris qui, par ailleurs, a plus à craindre qu’à espérer de l’action des Etats-Unis dans la région.
Il est donc plus important que jamais de continuer à nous mobiliser pour bien faire comprendre à Fariba, à sa famille, aux autorités françaises et surtout aux décideurs iraniens que nous ne relâcherons pas nos efforts tant que sa liberté ne lui sera pas rendue.
Comme vous le savez chaque jour un nouveau message lui est adressé par vous-mêmes sur le site du comité (https://faribaroland.hypotheses.org), que relayent les réseaux sociaux. N’hésitez pas, pour ceux qui n’ont pu le faire précédemment, à nous envoyer durant l’été un message audio de moins d’une minute pour exprimer votre solidarité avec son combat pour la liberté scientifique.
Nous allons par ailleurs préparer une exposition numérique des sculptures sur bois que Fariba exécute en prison et qu’elle a transmises à sa famille, et nous vous inviterons naturellement à son vernissage, à la rentrée.
Le vendredi 9 octobre, l’Université de Genève lui décernera un doctorat honoris causa, occasion pour nous de porter son cas devant la communauté internationale et les Nations-unies dont la ville de Genève est l’un des sièges.
Quant au séminaire « F&R: sociologie et anthropologie sociale du politique », il devrait reprendre à la rentrée et là encore nous vous tiendrons au courant dans un mail spécifique des activités de solidarité organisées à partir de septembre.
D’autres actions sont en cours d’élaboration, à propos desquelles nous ne pouvons pas déjà communiquer, mais nous vous tiendrons évidemment au courant le moment venu.
Les autorités iraniennes, quelles qu’elles soient, doivent savoir que nous ne les laisserons pas en paix tant qu’elle ne rendront pas à notre amie et collègue sa liberté pleine et entière, et que nous n’oublions pas non plus les autres universitaires qu’elles ont pris en otage, à commencer par Kylie Moore-Gilbert avec laquelle Fariba avait mené sa grève de la faim en décembre-janvier et qui vient d’être transférée dans une prison de sinistre réputation, en plein désert – une infamie de plus à son encontre qui menace de lui être fatale : https://www.bbc.com/news/world-middle-east-53562435
L’Iran se déshonore en agissant de la sorte, et chacun doit en être conscient, y compris les citoyens iraniens eux-mêmes.
Pour soutenir Fariba, lisez et faites lire ses travaux, parlez d’elle autour de vous, à vos élus, à la presse, écrivez aux représentations iraniennes de votre pays, faites circuler par Facebook, Twitter et tout autre relais les messages de soutien quotidiens que vous trouverez sur https://faribaroland.hypotheses.org .
Vous trouverez aussi du matériel de mobilisation sur https://faribaroland.hypotheses.org/mobilization-material
Courage !
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2 Comments

    j’étais dans l’amusement perplexe du pot de crème fraiche dans la poche et puis… Fariba (merci de ne pas lâcher, de nous la rappeler et nous tenir au courant)

  • @brigitte celerier : j’essaye de tenir