Pendant le weekend

1606 Samedi 31 octobre 2020

 

 

 

(je ne sais plus, peut-être était-ce le 31 octobre – j’ai le souvenir du samedi matin après la nuit que dans ces cas-là on dit blanche – peut-être avions-nous pris un taxi – je ne sais plus) le café TEC (j’ai vérifié : c’était dans la nuit du vendredi trente au samedi trente-et-un – deux années bissextiles sont passées par là : c’est égal, ce jour-là à cette heure-là dans un taxi, avec la boite du violon et son odeur de brûlé – rien d’autre, tout fut consumé, voilà cinq ans)

avant de partir – les dernières aptitudes à se réjouir du temps qui passe (je vais nettoyer et poser des liens à mesure des jours)

garder le souvenir

pour ne pas oublier – reprendre le collier, rester sous le joug, tirer sa charrette – continuer recommencer prendre des livres des images des sons – de la musique avant tout (notamment Norma) – le chemin est semé d’embûches et de chausse-trappes, allons-y gaiement – nous verrons dans quelle sauce nous seront cuits – des nouvelles de madame Célérier (un séjour d’hôpital mais elle va bien disait hier soir ana nb qu’on remercie encore) – ici il fait bon beau doux (j’exagère à dessin) – autre chose ? non, rien

 

Et puis communiqué du comité de soutien à  Fariba Adelkhah :

Cher(e)s ami(e)s de Fariba,
Ce message pour vous donner avant tout des nouvelles de Fariba.
Comme vous le savez, celle-ci est assignée à résidence chez elle avec un bracelet électronique et elle ne peut sortir que dans un rayon de 300 m autour de son domicile. Elle ne peut recevoir personne en dehors de sa famille restreinte (ses deux soeurs et beaux-frères, ainsi que leurs enfants), famille qui est elle-même sous surveillance. Fariba ne peut pas non plus communiquer avec l’étranger et les étrangers. Outre son contrôle électronique, Fariba subit un contrôle administratif quotidien, des gardes venant la faire signer un document.
Mais elle continue à être positive: son retour chez elle lui permet de renouer avec les lectures qui lui manquaient, avec la musique et avec la poésie, et surtout de s’occuper de sa santé. Elle a pu faire ses examens médicaux, et de façon générale elle va plutôt bien même si elle doit prendre au sérieux les séquelles de sa grève de la faim. Mais elle peut enfin se soigner correctement.
Malheureusement, le nouveau confinement, ici en France, perturbe à nouveau nos activités de soutien à Fariba. Nous avons pris la décision de reporter la séance du séminaire « Fariba, penser en pensant à elle » sur les circulations religieuses qui devait se tenir le 10 novembre au CERI, qui n’avait plus beaucoup de sens sans possibilité de rassemblement et sans possibilité, surtout, de débat et de discussion entre nous – les séances on line ayant leurs limites, et nos capacités mentales à les suivre elles-aussi.
Pour ceux qui n’étaient pas là, vous  pouvez cependant vous consoler 😉 en écoutant la séance qui a eu lieu le 15 octobre sur la question du style et de la domination (https://faribaroland.hypotheses.org/9468) et avoir un aperçu de la chaîne distanciée et masquée organisée ce jour là à l’occasion du 500 ème jour de détention de Fariba (https://faribaroland.hypotheses.org/9466 et https://faribaroland.hypotheses.org/9427).
Amicalement
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