Pendant le weekend

os d’hiver

Winter’s Bone


On devrait commencer par la fin.

La toute dernière image du film : la jeune Ashlee Thompson (elle joue la petite soeur de Ree Dolly)

Puis le reste du générique de fin : je ne savais pas quoi faire,

juste regarder le film, ou plutôt non,

je me disais « je vais prendre la photo du père, comme ça, j’aurais quelque chose, à peu près…  » comme je le fais toujours (enfin presque).

Un pari sur l’avenir. A Paris pour l’avenir. Enfin. Dommage, on ne le voit pas, ce père, sauf qu’il est suggéré dans cette scène.

Ree Dolly (Jennifer Lauwrence, bien) dans la nuit américaine, bruits de tronçonneuse et frissons garantis.

Lorsque cette histoire se termine

(bien : c’est un conte, à base de sorcières, de gros hommes méchants comme des chiens, de chiens tenus en laisse par des chaînes, d’écureuils ou de biche qu’on dépèce, de pommes de terre qu’on coupe dans le beurre qui grésille, c’est un conte à bases de drogues et de drogués, de campagne et d’hiver, un conte avec des enfants, elle, Ree, 17 ans semble-t-il, son frère, 12 et sa soeur, 7 – mais pourquoi les gens font-ils des enfants tous les 5 ans ?),

Les trois enfants : Sonny (Isaiah Stone), Ree, et Ashley qui tient le banjo du père

lorsqu’elle se termine donc, le père aura réapparu, si on peut dire…

Les choses vont comme elles vont, de temps en temps, la terre tremble (disait Aragon de la voix de Jean Ferrat). 

Et puis une première photo. Une autre. Une autre encore. J’étais un peu fébrile. 

Voilà. Réalisé par une femme, Debra Granik, étasunien indépendant des grands studios, qui en dit assez long sur la culture que, de ce côté-ci de l’Atlantique (plop, plop) et de ce côté-ci aussi de l’OTAN, on adule, on adore, on porte au pinacle. On redescend un peu sur Terre, on pense (un peu, parfois) à Délivrance (qui délivrait, lui, une image noire et jusqu’auboutiste : mais Boorman avait probablement plus raison…), on sort : une surprise, dans ce cinéma (l’un des plus agréable de Paris, celui des cinéastes), la toile diaphane sur laquelle est posée l’affiche du film (au loin, les immeuble de l’avenue de Clichy).


A la fenêtre, en se penchant, une autre surprise.

C’était dimanche dernier; parfois, la vie est bien faite (et passe, comme un conte) (ou un rêve

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