Pendant le weekend

Seize

 

 

La journée de jeudi, c’était hier, enfin avant hier, théâtre d’exactions encore renouvelées de la police, des compagnies républicaines de sécurité, (celle des brigades anti-criminalités le 31 mars puis quelques jours plus tard, déguisées en inconnus qui flanquent des coups de matraque), qui sèment la terreur dans les rangs des manifestants mais aussi des passants, attablés à une terrasse de café – ça rappelle des souvenirs et ça sent vraiment la pourriture et une mentalité exécrable de ces forces qui sont censées maintenir l’ordre et avoir le sang froid pour être dignes de l’Etat qu’ils représentent – : comme devant le lycée Bergson (Paris 19) il y a quelques semaines, quelle illustration d’un état de déliquescence de ce pouvoir-là, qui m’a fait penser à ce qui s’est passé le 8 février 1962, à la station de métro Charonne où il y eut neuf morts provoquées par cette même police, et à la mort de Rémi Fraisse sur la Zone à Défendre du barrage de Sivens, due elle aussi à cette même police.

On peut lire un rapport accablant d’une ONG ici  (qui indique aussi l’état déplorable des statistiques), ou celui d’Amnesty International (qui date de dix ans…) : voilà un moment que ça suffit, mais en fait, non. Ceux qui trinquent, toujours les jeunes ou les noirs basanés ou ceux qu’on nomme minorités visibles (Zyed et Bouna, par exemple, en octobre 2005 : là, c’était merci nano).

Et aujourd’hui, on dit merci qui ? Honteux.

noir

 

 

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