Oublier Paris # 10
A mon père qui a disparu il y a trente huit ans aujourd’hui.
Je vais à pieds à République, fréquemment, en bas du faubourg du Temple, au
puis au 11

racontent la dernière guerre. Le métro, plus loin, sur l’autre rive du fleuve, dans la

on trouvera au


Et au 8

de la même rue

tremblé parce que ces assassinats, sans doute, toujours m’étreignent…
Je me retourne, je me demande pourquoi, ces plaques, pourquoi ces formes, pourquoi cette mémoire ?
Plus loin, dans cette rue, ou une autre, je ne sais plus, ceci

plus loin encore, cette autre bouche

Que disent-elles ?
Descendre la rue de Rennes, prendre la

on n’y trouve pas de plaque.
Prendre à gauche, la rue Bernard-Palissy qui débouche dans la

et au 18

que je ne connais guère.
Tourner à gauche, sur le
il y aura, au

qui certainement connaissait G.T., mon ami qui vit rue de Dunkerque.
Continuer, croiser la

qui marque la frontière du 6° au 7° arrondissement.
Au

du boulevard, une plaque.
Continuer.
Ici ou là, un

Rue du bac, entrer chez la fleuriste, un bouquet de roses pour ma tante, un peu plus bas

il y manque un accent – dans cette maison vécut aussi un ministre des affaires étrangères du général (ici, il n’en est qu’un). Il me souvient, je ne sais d’où, le pigeon au truffes que mangeait Dédé chez Lasserre, de l’autre côté de la Seine.
A droite, passer devant les deux palaces.
Regarder les touristes prendre un petit déjeuner copieux, continental, hors de prix mais pas pour eux.
Et au coin de la

qui nous replace où nous commencions, au faubourg, à la deuxième guerre mondiale, la résistance, l’armée, la mort.
20 ans…
J’en avais 19.
Je n’en sais pas plus.
Les fleurs données, j’ai retraversé le fleuve, repris le métro, recommencé mon travail, mon chemin, ma route. Bientôt, les vacances.


Un très bel hommage à un père qui peut être fier de sa fille…