Pendant le weekend

Vases Communicants Octobre

« Pendant le week-end » a le grand plaisir d’accueilir Christine Jeanney, tandis qu’elle accueille PCH sur son blog pour les Vases Communicants d’Octobre.

« Pendant le week-end » a le grand plaisir d’accueilir Christine Jeanney, tandis qu’elle accueille PCH sur son blog pour les Vases Communicants d’Octobre. »Pendant le week-end » a le grand plaisir d’accueilir Christine Jeanney, tandis qu’elle accueille PCH sur son blog pour les Vases Communicants d’Octobre.

Se déplacer et choisir des ombres, des ombres à collectionner.

Les assembler, qu’on puisse les parcourir passer de l’une à l’autre copier–coller sélectionner. Oublier pendant qu’on le fait, oublier le pourquoi, le faire, ne pas penser en le faisant.

S’imaginer que c’est factuel, ou esthétique, ou dilettante, installer gracieusement les ombres, ou le vouloir. Les apprécier pour leurs volumes, lancés géométriques et torsions beiges, clapotis, ronds, effacements, répétitions des tiges à ligne rectiligne brisée sur le relief, ébouriffements.

Contempler les cailloux, les quadrillages, le grain des murs. S’arrêter là si on pouvait. Ce serait bien de limiter la casse. Détourner le regard du vide. Le vide se mêle aux ombres, investit les marbrures, grisaille, roule et cogne, s’agrippe aux pans, c’est le vide qui s’arrache à soi, se racle en plein derrière les ombres.

L’incompréhension dévoilée, ce que tu vois n’est pas. Que le reflet. N’existe que peu. Partira vain. Surgira finira estompée. Se désagrège à la lumière.

Écrire les ombres, comme toujours.

L’ombre d’un personnage, d’un fauteuil, d’une main et l’ombre d’une idée soumise. Est-ce que l’ombre se voit, est-ce qu’elle est forte, et sombre, épaisse assez, qu’on puisse la prendre au poing en malaxer le cœur, la faire solide rude de pierre à la truelle, ou le tenter.

Tenir les ombres, quelques unes et s’accrocher à elles, griffer la sienne de mots avant qu’elle passe.

Un grand merci à Brigitte Célerier pour le recensement suivant qu’elle mène avec gentillesse et brio :

François Bon http://www.tierslivre.net/ et Daniel Bourrion http://www.face-terres.fr/

Michel Brosseau http://www.àchatperché.net/ et Joachim Sénéhttp://www.joachimsene.fr/txt/

Christophe Grossi http://kwakizbak.over-blog.com/ et Christophe Sanchezhttp://fut-il-ou-versa-t-il.blogspot.com/

Christine Jeanney http://tentatives.eklablog.fr/ et Piero Cohen-Hadriahttp://www.pendantleweekend.net/

Cécile Portier http://petiteracine.over-blog.com/ et Anne Savellihttp://fenetresopenspace.blogspot.com/

Juliette Mezenc http://juliette.mezenc.over-blog.com/ et Louis Imberthttp://samecigarettes.wordpress.com/

Michèle Dujardin http://abadon.fr/ et Jean-Yves Fickhttp://jeanyvesfick.wordpress.com/

Guillaume Vissac http://www.omega-blue.net/ et Pierre Ménardhttp://www.liminaire.fr/

Marianne Jaeglé http://mariannejaegle.overblog.fr/ et Jean Prod’homhttp://www.lesmarges.net/

David Pontille de Scriptopolis http://www.scriptopolis.fr/ et Running Newbiehttp://runningnewb.wordpress.com/

Anita Navarrete-Berbel http://sauvageana.blogspot.com/ et Gildahttp://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/

Matthieu Duperrex d’Urbain trop urbain http://www.urbain-trop-urbain.fr/ et Loran Bart http://leslignesdumonde.wordpress.com/

Geneviève Dufour http://lemondecrit.blogspot.com/ et Arnaud Maisettihttp://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?rubrique1

Jérémie Szpirglas http://www.inacheve.net/ et Jacques Bonhttp://cafcom.free.fr/

Maryse Hache http://www.semenoir.typedpad.fr/ et Candice Nguyenhttp://www.theoneshotmi.com/

Nolwenn Euzen http://nolwenn.euzen.over-blog.com/ et Olivier Beaunayhttp://oliverbe.blogspirit.com/

Lambert Savigneux http://aloredelam.com/ et Brigitte Célérierhttp://brigetoun.blogspot.com/

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9 Comments

    c’est superbe – chaque fois – et ne me lasse pas

  • Ah ces pleins et ces déliés. Du Jeanney pur jus même dans l’ombre. Bravo !

  • superbes cette réflexion philosophique et sensible sur les ombres et le regard les choses ; je suis bien d’accord je regarde les ombres en tant que telles et non reliées à ce qui les accroche

  • Très beau texte.
    « N’existe que peu. Partira vain. »
    Petit question cependant, « estompée » c’est l’incompréhension ?

  • Christine, j’ai toujours trouvé qu’il se tramait des trucs louches dans l’ombre, donc intéressants. Et que l’écriture avait quelque chose à voir avec ça. Malgré le paradoxe. Ecrire (retrait), diffusion textes (lumière)… Ce qui se passe dans l’ombre de… Je ne savais pas avant d’arriver ici que vous aimiez à ce point les ombres et que vous les collectionniez. Un autre point commun, alors (avec la cancoillotte). Je trouve cet échange entre vous et PCH très complémentaire. Merci.

  • Vu ce matin, à l’expo Kertész, des « études d’ombres » (Paris, 1928) et ton texte qui les dessine me fait penser à ce qui se dégage de certaines de ses photos.

    A la fin du parcours au Jeu de Paume, il y a un très court film vidéo où le photographe emprunte un petit passage le long de la Seine à Paris. Il semble n’être déjà plus que l’ombre de lui-même.

  • Merci de vos passages (oui, c’est l’incompréhension Kouki), ça mériterait qu’on se partage un pot de cancoillotte tous ensemble, tiens 🙂

  • « Oublier pendant qu’on le fait, oublier le pourquoi, le faire, ne pas penser en le faisant. » et ça coupe colle collectionne après des heures à passer là dessus pour deviner ce que tu fais salut et amitié

  • […] échange avec Christine, prévu depuis début septembre (une réitération), arrive en un moment grave, sans doute, mais nous l’affrontons et affirmons, ici et là-bas, […]