Pendant le weekend

Chantal

Ce cinéma-là est difficile (non pas à comprendre, mais il y faut de la patience).

Une image qu’on ne verra plus jamais : « News from home » (1977) (au fond, gauche cadre, les tours jumelles)

C’est une des seules réalisatrices à avoir été approchées pour la série « Cinémas, de notre temps » (Agnès Varda, mais 2 sur cent ?) (il en est ainsi pour les réalisateurs de la « nouvelle vague » : il reste des choses à faire dans le champ du genre…) (le cinéma, comme révélateur de ce qu’est le monde, de ce que sont les femmes).

Dans la salle on demandait « pourquoi ne voit-on que des femmes dans vos films ? » : ce type de question, c’est à mourir (de rire, si on a de la patience). C’est après qu’elle tomba la veste.

C’est une femme, en effet. Le début en plan large.

La suite en plan rapproché.

Puis enfin en gros plan.

La première partie, puis les films, ses films.   » D’est » (1993)

« Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles » (1975) (Delphine Seyrig, la reine de « Peau D’Ane »)

A nouveau Delphine Seyrig avec Lio en mariée

Golden Eighties (1986)

Ou Aurore

Clément, la nuit, dans un train (elle ne parle pas, « Les rendez-vous d’Anna » (1978)).

Un train, lumière, « vous avez vos papiers ?  »

Ou le film de Wuppertal, avec les élèves de Pina Bausch (« Un jour Pina m’a demandé » (1983))… De toutes sortes, ce cinéma qu’on aime… Oui, il y faut de la patience, mais qui a dit que nous étions pressés ? La générosité, la force, ne rien lâcher, rien, mais chercher, avoir des idées et faire avancer le truc.

Peu importe le reste, on laisse tomber pour ne trouver que l’important. J’aime ça, et j’aime cette femme. Merci d’être venue.

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3 Comments

    Il existe un coffret chez Carlotta (je viens d’aller le piquer dans la chambre de mon fils) de 5 DVD de Chantal Akerman, avec notamment son admirable « News from Home » : j’aime la manière dont elle sait l’importance des plans fixes et donc le choix définitif de l’emplacement de la caméra, machine qui enregistrera le hasard et la nécessité.

    Une cinéaste méconnue mais pas de nous, on dirait !

  • @ DH dit LCC : elle est peut-être méconnue (pas de nous) mais bien vivante, et c’est ce qui importe…

  • […] de fer, le chemin de fer qu’au début des années quarante du siècle dernier la famille de Chantal Akerman a emprunté, seulement emprunté, pas pris, la différence des sexes, lui habillé, elle nue, la […]