Pendant le weekend

Quatorze dix quinze

(finalement il n’y a que deux z dans le titre et ça ne mange pas de pain) (j’ai acheté deux livres à crédit-plus la moindre thune ) (travailler d’accord mais payé à deux mois d’ici tu vois le topo ? j’y vais mais loyer, urssaf plus impôts je suis raide comme un passe-lacet) (j’en ai ma claque : parfois je me dis – c’est la mélancolie de l’automne, ça – que Chantal Akerman est bien la plus heureuse, en avoir fini de ce monde idiot, gouverné par le lucre le profit la trahison) (des fois ça va mieux, mais là comme il fait un froid de gueux, je déprime un peu) hier, revenant du café où j’ai parlé avec l’Employée (qui m’a invité : merci…!!), je me suis arrêté en bas du boulevard, à Saint-Michel  vu le rayon sciences sociales de chez G. (se sont installés à la place de Maspero si je me souviens), puis marché un bon moment traversant l’île continuant vers la rue du Renard, capturant ici ce haut-lieu de l’art contempo (ou tant pis je ne sais) (je blâââgue j’aime ce monument)

beaubourg

j’ai continué puis dans le métro, j’ai croisé cette dame avec son chapeau, elle mange une demi-baguette de pain, et derrière (on ne le voit pas bien mais il y avait) ce garçon à gants avec son chapeau, une pochette dans les rouges qui pendait un peu, une espèce de foulard qui m’a fait penser à ce type (voilà tout juste un mois) que nous avions ramassé un soir, là, qui tombait, tombait tombait…

couple aux chapeaux

(en tous cas lessive ménage comptabilité)

 

 

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2 Comments

    Passer près de Beaubourg (ou Pompidou) ouvre toujours les yeux. Je repense à Mona Hatoum dont je n’ai toujours pas mis quelques photos en ligne sur mon blog – sans doute les tiennes, plus tôt puisque j’ai attendu le dernier jour de l’expo – m’en ont-elles inconsciemment dissuadé.

    Chantal Akerman : on a pudiquement tiré un trait sur son suicide, ce n’est pas une conduite responsable. Ses films demeurent un cadre qui n’est pas dans un musée.

  • @Dominique Hasselmann : bah chacun a le droit de juger et de disposer de sa vie, je pense… je ne suis pas certain qu’il s’agisse de pudeur pour le suicide de Chantal Akerman (ce n’est pas, en tout cas, une des qualité prépondérantes de nos gazettes que la pudeur…), mais plutôt, peut-être, quelque chose comme un secret à ne pas divulguer (peut-on – et quand même, le voudrait-on ? – savoir ce qui a prévalu à cette extrémité ? Je pense que non.)