Pendant le weekend

14 février 716

 

 

c’est un type qui a trente ans de maison – face public, c’est compliqué il faut paraître ce qu’on n’est pas forcément, rester affable et pondéré même devant les pires abrutis, ça a des avantages aussi remarque, c’est changeant et surprenant, on voit des trucs qu’on était à cent mille lieues d’imaginer, des individualités bizarres, étranges, parfois éloignées du monde des vivants – et qui ne supporte plus son poste – sécu quelque chose si j’ai bien compris : le médecin du travail ordonne l’arrêt de travail à ce poste – tu connais la réponse de la « Ressource Humaine » quand on lui dit que ce type est handicapé, et qu’on devrait lui trouver une place pour qu’il finisse ses trimestres (le type tape les soixante, tu vois le topo) ? Dehors. Vous ne pouvez pas faire ça (clame la rumeur) – mais c’est la pyramide des âges, vous n’y pouvez rien, rétorque l’assistante en chef. C’est beau, c’est grand, c’est généreux. C’est notre monde, ici Paris, injuste, arrogant, avide. Bienvenue dans le monde de la loi travail ni loi ni travail (ordonnances, ordonnances) (tu as vu comme ça licencie à tour de bras, un peu partout ? voilà enfin quelque chose que la bourse va apprécier)

à l’image ici l’ une des plus grandes poubelles du monde – c’est pour bientôt, mais l’exploitant – pardon, l’opérateur – ne veut rien en dire, on ne sait jamais, ça pourrait choquer le pékin ( le fleuve, c’est la Loire) (merci qui ?)

au cinéma « Dos à la mer » (Steve Moreau, 2013) chronique d’un père alcoolo, d’un fils (Simon Voos, très crédible) légèrement réservé, dans un monde maritime – le fils envoie paître le père, mais le film pèche par la direction d’acteurs (le père ne tient pas le rôle – ça a du être dur, on comprend bien) assez sympathique (noir et blanc – dans le cadre d’un nouveau ciné-club du cinéma des cinéastes – bonne idée de le proposer le soir)

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2 Comments

    y a pas que la bourse qui apprécie notre jeune seigneur et notre barbu premier se relaient dans les pays d’argent pour vanter l’attractivité de notre flexibilité

  • Eh oui, même la Loire ne peut plus dormir (en apparence) du sommeil du loir… 🙂