Pendant le weekend

1978 Mardi 9 Novembre 2021

 

 

 

 

il y avait promenade au parc – le temps est passé du travail sur ce texte (je reprendrai sûrement) (dépassé, déboussolé déprimé) – bord de canal

une femme en manteau blanc (extrême gauche, dans l’ombre de l’autre) interroge (ou répond à) une femme en manteau noir (elles sont propres sur elles) devant elles (elles marchent d’un pas alangui, lentement s’arrêtent quand le propos est intéressant continuent posent leurs pieds à dix centimètres… – il faut tenir la distance tu comprends bien) (elles se promènent, elles discutent comme des amies) devant elles, qui reculent, the crew and the staff (recours aux basketts pratiquement contractuel) deux caméras plus un ou deux assistants plus un grouillot qui tient le panneau blanc qui réfléchit (il n’y en a qu’un, je suppose) la lumière (mise en scène chiadée : « on n’a qu’à aller marcher sur le bord du canal ») (quelle idée de génie hein) – derrière un type en manteau gris qui marche à l’endroit (il va s’arrêter, se retourner – tu crois qu’il comprend ce qui se dit ?) , un autre arrêté qui attend, mains dans les poches (sûrement la production) plus loin à l’extrême droite une fille avec son sac (on ne sait pas trop ce qu’elle maquille) plus deux autres qui ont posé leur bardas sur le sol qui attendent – que de monde hein

la routine

plus loin la joggeuse sur fond de vague (encore que la citrouille en bois qu’on aperçoit indique la construction de quelque chose d’assez éphémère sans doute (le gâchis auquel ces lieux sont attachés fait frémir – on refait la passerelle, on refait ceci cela – ça n’a pas quarante ans – typiquement la façon de nos jours,construire pour que ça se dégrade et qu’on puisse reconstruire détruire à nouveau et faire marcher la croissance – bon appétit messieurs disait Victor/Ruy

plus loin les travaux on disait (ô ministres intègres)

) (je me souviens de Guillaume L. qui se lançait dans cette tirade) (les choses passent et ont changé tu sais) – un peu de travail sur Morna (je préfère finalement, je vais changer) (je préfère qu’elle chante pieds nus sur son carrelage)

le soir soupe/riz lentilles – foutre ! quand les temps sont aux soupes – à ce sujet, on a bien entamé la dernière ligne droite – les trois quarts de la décrue de lumière passés – à la radio des témoignages des rescapés du 13 novembre (les mots des survivants) (tout en coupant les fanes de poireaux et les pommes de terre) : on pleure

 

 

 

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4 Comments

    et même pas besoin d’oignons les vies et morts suffisent

    verrez vous un jour ces femmes sur un écran ?

  • @brigitte celerier : c’est que j’ai pas la télé (après je ne vais non plus chercher) (si vous les croisez, faites moi signe, mais ces images sont de la même eaux que les constructions j’en ai peur : aussitôt établies, aussitôt oubliées et perdues…)

  • La Villette est peut-être une petite ville : le film sera forcément un court métrage… qu’on ne verra jamais puisque ceux-ci ne précèdent plus jamais les longs, place à la pub !

    La Philharmonie va encore procéder, puisque le procès s’est clos sur un « Arrangement » (du nom d’un film célèbre), à quelques travaux puis la musique reprendra ses droits. 🙂

  • @Dominique Hasselmann : non, (enfin j’en sais rien mais )ça avait plutôt l’air de quelque chose pour un genre d’actualité information sujet merdique comme ils aiment en faire (enfin merdique j’en sais rien non plus) (le film avec Kirki (Faye et Deborah) est magnifique, anéfé) (l’arrangement Nouvel n’est pas très étonnant)