Pendant le weekend

2571 Jeudi 11 Janvier 2024

 

 

 

marche en avant parfaitement indigente mais étendue allongée toujours pratiquée debout mais encore augmentée puis étirée – deux plombes minimum – le tour des librairies, celles de Jaurès, puis de Secrétan, Belleville, faubourg du Temple, Parmentier, Ménilmontant, Mare pour finir par Jourdain – sans chercher quoi que ce soit de particulier – les mêmes enseignes les mêmes « bonjour »enjoués les mêmes repré(zantant)s vantant les mêmes ouvrages – 25 euros pour une étude des escort girls m’est apparu excessif (mais je suis près de mes sous) – un petit livre sur les grèves aussi (ça doit être un bout d’un autre bouquin j’imagine) – le tout petit à Dédé bah – des produits – je me suis assez fatigué à chercher quand même le catalogue de l’expo de la Calle à Orsay (qui vaut un bras) – mais non – j’ai croisé cette poétique au pied coupé

puis cette incise

sans doute commencé-je à avoir faim (gaffe à la pluie quand même…) – je me suis dit que marcher les mains dans les poches de manteau quand on a de nouvelles chaussures est assez téméraire (je me suis souvenu de ma chute – une autre sur le verglas il y a peu – au coin de Lafayette/place stal – c’est avant de mourir qu’on tombe : « elles passent toutes mais seule la dernière qui arrive est importante » disait je ne sais plus qui à propos des heures – il n’est pas douteux que cette citation soit apocryphe – j’ai juré qu’au grand jamais je ne répondrai plus de rien (pourtant je n’avais pas ingéré d’alcool) devant les silences assourdissants de ceux qu’on tente (et celles, soyons charitables) de rassurer – sur ce chemin

mais ce que j’avais vu c’était plutôt ceci

je ne saurais expliquer – j’avais à l’esprit cette chanson – on a d’autres chats à fouetter (d’ailleurs je n’aime guère ce type de créature – il semble que certain.es aiment la neige) – back home finalement ménage courses et tout le bastringue (la tristesse s’empare souvent de moi, je me souviens de ce livre magnifique titré « manuel à l’usage des femmes de ménage » (Lucia Berlin) comme si nous avions du temps pour lire) – fini le Petra Reski (qui dispose d’un site peu renouvelé) acheté le diplo (toujours aussi gai et joyeux) et puis à nouveau

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6 Comments

    L’incise : c’est Madame Hidalgo qui devrait être condamnée pour avoir laissé une telle apostrophe souiller un mur parisien. Son inaction permanente présage mal de ce qui va se passer pour les J.O. de juin-juillet ! 🙂

  • @Dominique Hasselmann : toute vérité n’est pas bonne à effacer. Merci à toi

  • moi je relève avec admiration la durée de a marche (et la beauté et souplesse de la phrase), je compatis à la chute..
    j’admire le ménage et la cuisine
    je vais tenter de faire muer mon complexe en activité

  • @brigittecelerier : évitez l’activisme et merci à vous

  • les mains dans les poches m’était vautrée dans le métro (alors que chaussures même pas neuves)… dis elle est un peu mélancolique cette chanson, ou peut-être plus encore c’est le chanteur, sa façon de libérer les phrases…

  • @caroline diaz : (bon alors je me sens moins seul) (la chanson est jolie – enfin la musique me prend souvent – elle me fait penser à Roger Pierre et Nicole Gracia dans la barque de « Mon oncle d’Amérique » (Resnais 1980) – mélancolique oui (merci à toi)