Pendant le weekend

Photographies

Nous sommes allés au musée du Jeu de Paume (c’est l’un de nos préférés, parce que nous aimons la photo, parce qu’il est logé dans une longère, qu’elle nous remémore la Normandie, ou j’en sais rien, l’Orangerie, la Tunisie, les fenêtres tournées vers le sud, j’imagine).

Mais on n’y fait pas de photo : il n’y en aura donc pas…

Il y avait là une exposition des photos d’André Kertézs. Chronologique, elle montre le travail de cet homme qui, de Hongrie s’en vint en France avant de s’embarquer pour les Etats-Unis.

J’ai aimé ses photos de Paris, ses ombres, ses traits géométriques de l’Amérique (étazunienne). Surtout celles qu’il consacre à son frère, sa femme, ses parents, sa mère.

La photo, comme autre chose que le souvenir de ceux qui ne sont plus ? Voilà (et la même chose aussi, évidemment).

On peut regretter que, pour les années allant jusque 1925, la technique ne nous permette pas d’admirer les clichés, tant ils sont minuscules.

On monte un étage : les Etats Unis, j’ai pensé à ce film magnifique « Il était une fois l’Amérique » de Sergio Leone, Robert de Niro, Nooodles etc… Qui mieux qu’un Italien peut parler de l’Amérique ? Qui, mieux qu’un Hongrois, peut parler de Paris ?

Ce que j’aime à Paris, c’est qu’on croise, tant qu’on marche, des gens qui ne parlent pas français, qui sont là, un peu émerveillés, parfois très bousculés et ébahis, j’aime Paris, même si c’est Novembre, qu’il y fait un froid de gueux, et que le vent (le vent) tourbillonnant, là-bas, qui rabat les volets me fait pleurer.

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1 Comment

    j’espère que dans mon dimanche parisien, faute de théâtre, carcasse m’autorisera le Jeu de Paume, tentée aussi par Basquiat mais je crains la queue. Et je tâcherai d’oublier mon agacement d’être maintenant, un peu, une étrangère à la ville