Pendant le weekend

2124 Jeudi 20 Octobre 2022

 

 

c’est en passant par le parc que j’ai compris, grâce à ce nuancier, que la journée serait gagnée

le point n’y est pas, ne vous en  faites pas (ce ne sont pas vos yeux, mais les miens)

c’est qu’en même temps je marche, comme si je n’avais pas que ça à faire – et c’était le cas (des rendez-vous)

dentiste (tranquille, basketts, gentil avec son assistante, normalement, mais deux dents à virer – il le faut semble-t-il)

(évidemment c’est mieux quand on s’arrête) il faisait doux Malou (les, pratiquement, derniers mots – sont-ce l’excipit ? – du livre d’artiste de Pascale Piron)

les feuilles meurent mais de si belle façon

jamais on ne s’en lasserait – elles s’en iront, on continuera et puis elles reviendront – on avancera encore, dis-moi que oui – café avec V. au coin de l’avenue

on a parlé du nouvel opus – il m’a dit dormir tant et rêver plus encore : tout est toujours un combat, sa femme est arrivée, on s’est quittés, j’ai marché un moment encore recueillant ici ou là  des affiches, des écritures, des enseignes – je les places les unes à la suite des autres – les mots bleus, tu verras

on lit, cependant, vivants ! – sur la rue

 

 

comme il faisait beau, tellement beau on a marché encore –

une autre moisson

je me souviens, elle fumait de ces cigarettes, bout filtre – lui des Gitane, filtre aussi – il y a longtemps –

chance

détournée (parfois c’est ton rire qui me manque)

probablement un peu chargée

c’est donc qu’il existe toujours

 

un coin d’Eustache, le haut du Jacques – Paris et ses saints partout, des rappels à l’ordre – si j’émigre, tu vas me manquer – je cherchai mes manuels d’arabe mais non, il n’y en eut pas ni ici

(l’architecte de cette horreur ose la nommer canopée – non, elle, elle ne me manquera pas, non) ni chez Gibert – j’irai taleur rue de Lille, en face d’où officiait le tordu du cigare – il y a ici la plaque en son honneur – il y a là-bas une librairie où on peut se procurer ces livres – que de couleurs, que d’images – une pluie, tant mieux (comme dans la chanson (Montand, paroles Jacques Plante, musique Norbert Glanzberg) « j’aime me promener sur les grands boulevards y’a tant de choses (3 fois) à voir » – je préfère les rues tu me diras – certes – ciel de six heures du soir

c’était l’heure bientôt du cours – ici les tours jumelles de Massena (il m’est apparu que l’architecte de cette plaie avait à l’idée le centre du commerce mondial, mis à bas par des cinglés ayant pris les commandes d’avions, au début de ce siècle – il les aurait reconstruites, mais un peu de guingois

elles ne me plaisent pas (barakallah oufik) (« que dieu te bénisse »)

 

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2 Comments

    aperçu et pas tout compris ! 🙂

  • photos bonheur oui au début (et plaisir de penser que vous en êtes encore à avoir des dents à perdre…)
    et oui ne me plaisent pas les tours « un peu » de guingois