Pendant le weekend

Quatorze douze dix-sept – 656

 

 

j’ai quelque chose avec les amis, quand j’en croise l’un ou l’autre, dans une librairie (c’est souvent là que se  terrent ces fantômes), je suis content de les revoir (ici de voir le type qui faisait les dessins dans « la mesure du monde » de son collègue Nicolas Bouvier (c’est l’usage, je sais bien, mais j’en prends un peu la mesure – le dessinateur, Thierry quelque chose

Thierry Vernet, voilà qui est fait – des amis qu’on découvre – heureusement, ils ne parlent pas, ils ne disent rien ne font qu’apparaître de temps à autres, ici là ailleurs) démonter la voiture, le souvenir du garage (je le retrouve

je n’ai pas le souvenir de cette boite aux lettres, ils ont du la poser là un jour, j’imagine : dans ce garage à démonter le moteur du caddy bleu et blanc, on parlait de mettre de l’huile de ricin dans le mélange qu’on achetait là-bas en bas, enfin, ces années d’amour de la mécanique et du rugby – 14 18 je suppose – et puis voilà cinquante ans plus tard que je sacrifie à cette superstition des lumières

l’une pour les miens, l’autre pour les tiens, je regarde cependant ce qu’il y a ici, ces gens terriblement importants et terriblement égoïstes, cette horreur de bouches tues, je m’en vais tu sais, je m’en vais, tant mieux, les rues, les impôts pour la taxe d’habitation (une lettre terminant par « en espérant en votre bienveillante compréhension » je ne sais pas exactement où je vais chercher ce genre de formule, n’importe ici j’attends l’autobus

là ce restaurant « la paix » c’est bien trouvé

je n’y fus point (je suis allé à la cantine de belleville une brochette des frites un oeuf tomates salade le tout pour 8), je suis reparti vaquer (je vaque, c’est infernal de vaquer  de cette manière mais je vaque, voilà plusieurs années que je vaque, je vais je viens je n’ai riend ‘autre que mon sac, sur mon dos TNPPI partie je ne vais plus du côté des Pyramides, je ne vais plus qu’ici , là, là-bas onze dix neuf, je m’en vais je continue (le voyage de Naples continue demain)

pendant les travaux, les voyages continuent (je me disais j’écris tous les jours, tous les jours 460 mots disons, et après ? j’avance, je continue) je dispose de nombreuses pistes et je n’en fais rien (tout à coup, me voilà submergé, non, ce n’est que le vent, la pluie sans doute, j’avance, j’écris je n’écris rien)

en lecture « Rendez-vous à Positano » (Giolarda Sapienza, tripode 2017 – 2015 -traduction Nathalie Castagné) (si sincère)

pour le ciné on verra plus tard- si dieu veut, dieu nous préserve etc… comme disait ma grand-mère – pour vous (je veux dire mes amies, là-bas…) cette image du pont – il suffit de le passer – je revenais du pompide hospital où TNPPI reposait après s’être cassé le bras

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2 Comments

    nous continuons
    et même quand plus tant de raison vaquons toujours (parfois plus qu’un peu et toujours plus ou moins de même)

  • Vaque que vaille…