2591 Jeudi 28 Novembre 2024
l’image au jugé
nécessite toujours quelques réaménagements – le cadre souvent de travers, les sujets décentrés les couleurs et autres joyeusetés qu’on rétablit au jugé – pendant ce temps là Amalia chante son Povo que lavas no rio (les pauvres qui lavent à la rivière) (je n’y connais rien au portugais mais il m’arrive de le chanter, un peu comme l’anglais il y a soixante ans et le Highway sixty one du prix nobel) – quelque bonheur et quelque saudade fado mélancolie (l’extrême rivage du continent, comme le bout du monde qui s’échappe avec le bateau qui s’éloigne tu vois quoi…) – on voudrait descendre de ce manège, mais non
dehors noël et son mercantilisme de pacotille approche (notez que cette pacotille s’accompagne d’achalandements de plus en plus onéreux – il n’est pas rare de croiser dans le métro des objets vantés au prix de plusieurs centaines d’euros – n’importe quoi)
j’ai écouté l’heure et demie de Martin Winckler et j’ai beaucoup apprécié – merci donc (ce genre de remerciement poli dénote quelque chose de l’ancien temps – si cette expression veut dire quelque chose parce que c’était quand ? jamais il n’a été ancien, il n’est que présent, le malheureux ) (d’ailleurs les gens indiquent des « bonjour » des « je vous en prie » et autres « merci avec plaisir » parfois surprenants – on ne peut guère ne pas être « de son temps ») – la fatigue m’a pris et la sieste fut de plomb – le frangin bosse pendant ce temps-là – gratin dauphinois puis le soir
une officine qui propose dans ses toilettes (quand même ce ne serait pas très glamour de le relever) des serviettes périodiques et des tampons gratuits (on remercie) – on ne parle pas de ça, c’est vrai : pas au cinéma hein – à la porte je laissai passer un vieil homme (de mon âge je suppose, il refusa ce geste, tant pis – le voilà immortalisé ainsi que celle au cheveu bleu punkette m’a-t-il semblé (est-ce sa fille ?) (son amie ?) (je n’ai pas réussi à le déterminer) qui l’accompagnait ou l’attendait
au rang 3 – chauve et bigleux comme votre serviteur – sur l’écran
ce sera pour la prochaine fois (grand tour Miguel Gomes reconnu à Cannes je crois bien – on est inconditionnel pratiquement) – et sortant
puis
parlant des prestations des deux types premiers rôles du En fanfare
on se dit qu’il est bien tard…
au ciné donc En fanfare (Emmanuel Courcol, 2024) parfaitement estimable (le scénario ébauché ici face au film annonce qui raconterait toute l’histoire est suivi, sauf qu’il ne m’est pas souvenu alors y voir trace de conflit social (comme on dit : une usine dont les patrons abjects (je t’assure que ça existe) confisquent les moyens de production et ferment le site sans autre forme de procès, s’étant au passage (ici c’est une note du rédacteur) embourbé par gavage les subventions offertes par un état compatissant : ça dit quelque chose ?) – drame peut-être mais drolatique – les deux garçons, frères de peu, dont on parle, interprétés par Benjamin Lavernhe (de la maison de Molière : mention contractuelle) et Pierre Pottin (bougon mais grand cœur, certes) semblent s’entendre comme en foire quelques larrons (la présence de Jacques Bonaffé (on l’aime beaucoup) et de Ludmilla Mickaël (qu’on aime aussi pas mal) apporte cette présence des seconds rôles propres du cinéma dit de qualité française (en tout cas, on rit, on pleure, on sort on est (à peu près) contents)
enregistrer retoucher photos avec fado (merci de me rappeler mon ancien amour pour la voix d’Amalia) ou de Giovanna Marini – le heurt des décors et entours des fêtes de fin d’année et le plaisir d’écouter Winckler : j’avais l’impression de me lire si je savais m’écrire ainsi.
au demeurant merci de me fournir pour inventer les films que ne vais pas voir
@brigitte celerier : merci pour tout (ajouté un lien)